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Entretien avec Ilham Bennis, secrétaire générale de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc : «Les investisseurs britanniques doivent avoir confiance dans l’avenir de ce pays»
Publié dans Finances news le 22 - 06 - 2006

* Les relations entre nos deux pays font de la Grande-Bretagne le troisième partenaire
commercial du Maroc, après la France et l’Espagne.
* C’est le secteur textile qui se taille la part du lion avec plus de 150 entreprises employant 30.000 personnes.
* La Chambre met à la disposition des investisseurs des consultants et des conseillers qui interviennent très souvent sur des questions précises.
* Les remarques émises par certaines
entreprises concernent souvent les lourdeurs administratives qu’elles ont pu rencontrer.
Finances News Hebdo : Comment évaluez-vous la présence des entreprises britanniques au Maroc par rapport à d’autres entreprises étrangères, notamment françaises, espagnoles ou italiennes ?
Ilham Bennis : Les relations entre les deux pays font de la Grande-Bretagne le troisième partenaire commercial du Maroc après la France et l’Espagne. Compte tenu de la position géographique de voisinage de ces deux derniers pays et des liens particuliers découlant d’une période historique révolue, la place de la Grande-Bretagne est significative de ce qui peut être fait ensemble. Par ailleurs, il est nécessaire de dépasser la barrière linguistique qui peut freiner parfois les échanges. Cependant, le développement de l’apprentissage de l’anglais devrait permettre assez vite de surmonter cet obstacle.
Si les entreprises britanniques sont nombreuses dans le secteur du textile, elles sont en phase de diversifier leur présence dans des secteurs prioritaires pour le Maroc comme le tourisme, l’agroalimentaire, l’électronique, l’automobile, l’aéronautique, les NTIC, l’offshoring…
Par rapport à ses consœurs plus latines, les entreprises britanniques ont des modes de fonctionnement souvent plus rationnels, nécessitant un environnement législatif et réglementaire favorable à l’investisseur. Ce travail de mise à niveau économique, commerciale et du monde des affaires en général, a été largement entamé et rend le Maroc attractif et concurrentiel pour les entreprises britanniques.
F. N. H. : Peut-on avoir une idée sur le nombre d’entreprises britanniques établies au Maroc et sur les principaux secteurs qui intéressent les investisseurs du Royaume-Uni ?
I. B. : Actuellement, comme cité précédemment, c’est le secteur textile qui se taille la part du lion avec plus de 150 entreprises employant 30.000 personnes. Mais les Britanniques sont également présents dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, l’agroalimentaire et les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
F. N. H. : Comment la Chambre accompagne-t-elle les nouveaux arrivants sur le marché marocain ainsi que les entrepreneurs marocains intéressés par le marché britannique ?
I. B. : Nous offrons toute une série de services communs aux entreprises, mais nous savons également personnaliser les réponses aux attentes exprimées. L’entreprise dispose d’une information et d’un accès aux sources documentaires concernant aussi bien son secteur que l’ensemble du tissu économique au Maroc comme en Grande-Bretagne. Le développement de notre plate-forme d’accueil des investisseurs étrangers, mise en place depuis peu, implique un encadrement personnalisé qui va de la demande d‘information à l’implantation. Les CRI très efficaces nous accompagnent dans ce processus afin de faciliter la démarche et de garantir l’implantation de l’investisseur en prospection.
Nous mettons également à la disposition des investisseurs des consultants et des conseillers qui interviennent très souvent sur des questions précises.
La Chambre a également ses propres publications. Elle peut, à la demande, aider à résoudre à l’amiable d’éventuels litiges et offre, selon certaines conditions, ses locaux comme appui logistique.
Mais la Chambre, c’est également et surtout la recherche de partenaires adaptés aux besoins de l’entreprise, l’identification des marchés porteurs, le conseil à l’investissement, l’organisation de road-shows en Grande-Bretagne, des sessions de formation sur la meilleure approche du marché britannique. Il est évident que si la demande est forte côté marocain pour des recherches de partenaires en GB, les entreprises britanniques désirant s’installer au Maroc ou commercer avec lui bénéficient des mêmes services de facilitation.
F. N. H. : La Chambre a été fondée en 1923.
A ce jour, quel bilan faites-vous des relations commerciales entre le Maroc et le Royaume-Uni ?
I. B. : La Chambre de commerce britannique est une vieille dame de 83 ans qui a su préserver sa jeunesse grâce à son expérience et son professionnalisme. Je vous rassure, elle n’a pas pris une ride quant à son efficacité.
Nous sommes une association à but non lucratif et totalement indépendante et sommes soutenus par le UK Trade & Investment (ministère du Commerce et de l’industrie britannique). Nous représentons le CBI au Maroc (patronat britannique) et le Beso qui est un organisme britannique apportant son appui aux entreprises à travers des missions de conseil et de formation.
La Chambre offre aujourd’hui une qualité de services performante dans un contexte d’ouverture, de concurrence et de modernité.
La Chambre de commerce doit son rayonnement à la diversité de ses activités.
Comme il a été dit auparavant, la Grande-Bretagne est le troisième partenaire commercial du Maroc, et la Chambre peut, modestement, prendre sa part du travail accompli. Il faut également signaler que la Chambre a toujours travaillé étroitement et en complémentarité avec les services de l’Ambassade, notamment les services commerciaux, ainsi qu’avec les consulats de Grande-Bretagne à Casablanca et à Tanger.
Les relations commerciales entre les deux royaumes n’ont jamais été aussi denses, aussi diversifiées et aussi florissantes ; et il est clair que ce n’est qu’un début sur la voie d’une plus grande présence d’entreprises et d’investissements britanniques et d’un accroissement des échanges maroco-anglais.
F. N. H. : Comment trouvez-vous le climat d’investissement ici au Maroc par rapport à d’autres pays émergents ?
I. B. : La stratégie économique nationale dans le processus des accords de libre-échange est actuellement en vigueur. Les accords avec les Emirats Arabes Unis, les USA, la Turquie sont déjà en application. Ces partenariats doivent être considérés comme une source de création de valeurs et d’opportunités. Ces ouvertures seront un facteur de développement pour les secteurs prioritaires au Maroc. L’abolition des barrières douanières implique l’implantation de nouveaux entrants aux capacités d’investissement importantes et aux savoir-faire élevés. Les investisseurs britanniques doivent avoir confiance dans l’avenir de ce pays qui se trouve à la porte de l’Europe.
Le Maroc a défini clairement ses priorités de développement économique à travers le Plan «Emergence» qui privilégie les secteurs dans lesquels le pays a acquis une véritable expérience et un savoir-faire reconnu.
Le Maroc s’est, dans le même temps, attaqué aux domaines qu’il estimait en retard ou en situation de faiblesse par rapport à des concurrents de même taille (éducation-formation, santé) toute en étant fier des progrès réalisés en matière d’infrastructures qui le classent parmi les premiers de sa catégorie (réseau d’autoroutes, ports, aéroports, téléphonie mobile, ADSL…).
F. N. H. : Vous êtes en contact permanent avec les entreprises membres de la Chambre ; quels sont les obstacles qu’elles peuvent encore rencontrer au Maroc et dont elles vous font l’écho ?
I. B. : Les remarques émises par certaines entreprises concernent souvent les lourdeurs administratives qu’elles ont pu rencontrer. Cependant, elles reconnaissent elles-mêmes que des efforts ont été faits avec une modernisation du secteur public, la mise en place de structures
d’accueil et de conseil à l’entreprise et à l’investisseur, la rénovation et l’introduction de plus de souplesse dans le code du travail, l’organisation rationnelle des différents secteurs à travers des codes adaptés...
On peut dire que l’accroissement constant de la présence britannique, y compris l’augmentation du nombre de visiteurs et touristes, est une réponse à votre question.


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