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Le déclic d'un partenariat britannico-marocain à la hauteur des attentes des deux pays Conférence de Londres sur les opportunités d'investissement au Maroc
La City de Londres, disposée à assister le Maroc à faire de Casablanca un hub financier
L'importante conférence sur les opportunités d'investissement au Maroc, qui s'est tenue lundi à Londres, marque, selon plusieurs participants, le déclic d'un partenariat britannico-marocain à la hauteur des attentes de deux pays liés depuis des siècles par des relations privilégiées. La conférence, qui a vu la participation de plus de 400 personnalités politiques et du monde des affaires, a été l'occasion pour la délégation marocaine, composée de quatre ministres, de présenter le programme de réformes initiées par le Maroc dans tous les domaines et d'étaler les grandes opportunités d'affaires qu'offre le Maroc, un pays en marche et résolument tourné vers l'avenir. Outre les présentations exhaustives présentées sur les vastes chantiers de développements ouverts dans toutes les régions du Royaume, les membres de la délégation marocaine se sont lancés dans un véritable exercice de networking, répondant aux questions d'investisseurs venus d'horizons divers, en quête de davantage d'informations sur les opportunités d'investissement au Royaume. Comme l'a si pertinemment souligné M. Ian Luder, Lord Maire de la City de Londres, le nombre et la qualité des participants à la conférence en dit long sur les vastes opportunités qui s'offrent au partenariat entre Rabat et Londres. La Baronne Elisabeth Symons, ancien ministre au Foreign Office chargée du Moyen-Orient et de l'Afrique, a confié à la MAP que la conférence de Londres offre l'exemple d'initiatives nécessaires pour donner l'élan souhaité aux relations de coopération économique et commerciale entre les deux pays. La communauté d'affaires britannique, dont plusieurs membres ont été présents lors de cette rencontre ont eu l'occasion d'avoir une idée claire sur les avancées du Maroc, ses atouts et son ouverture sur le monde, a-t-elle dit, soulignant que les fortes relations politiques et diplomatiques qui existent depuis toujours entre le Maroc et la Grande-Bretagne plaident pour un partenariat économique à l'image de cette relation très distinguée. «La présence de quatre membres du gouvernement marocain lors de cette conférence a eu un énorme impact», a ajouté l'ancienne responsable du Foreign Office, appelant les compagnies britanniques à se montrer plus agressives pour saisir les opportunités offertes au Maroc. Même son de cloche chez Mme Claire Spencer, responsable du département Moyen-Orient/Afrique du nord a l'Institut Royal des Affaires Internationales (Chatham House), qui a indiqué à la MAP que ce genre de rencontres contribue à renforcer les contacts entre les communautés d'affaires tout en donnant plus de visibilité aux investisseurs en quête d'opportunités dans un pays comme le Maroc. Elle a mis l'accent sur la nécessité pour les deux parties de s'ouvrir davantage l'une sur l'autre pour la concrétisation de l'objectif des deux pays de rehausser leur coopération économique. Pour Mme Spencer, une chercheuse qui a une grande expérience dans les affaires nord-africaines, les projets présentés par la délégation marocaine ont un grand potentiel d'intérêt pour les compagnies britanniques, en particulier le port Tanger-Med. Du côté officiel britannique, on insiste sur la volonté du gouvernement du Royaume-Uni d'accompagner l'essor que connaît le Maroc, comme l'a indiqué Lord Davies of Abersoch, Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, du commerce et des petites entreprises. Des compagnies britanniques souhaitent s'engager dans un partenariat avec le Maroc dans les secteurs clés des services financiers, de l'éducation, des énergies renouvelables et des infrastructures, a-t-il dit. Pour le responsable, le Maroc, «un pays dynamique avec sa jeune population, montre le chemin à suivre en Afrique du nord grâce à son ambitieux programme de libéralisation». Abondant dans ce sens, l'ambassadeur britannique au Maroc, M. Tim Morris, a indiqué que la conférence sur les opportunités d'investissement au Maroc «marque un grand pas en avant» pour mieux faire connaître les potentialités du Maroc parmi la communauté d'affaires du Royaume-Uni. Le diplomate pousse l'argument plus loin pour souligner que ce genre de conférences «fera mieux connaître le Maroc non seulement en Grande-Bretagne mais dans le monde entier», eu égard à la position de Londres comme capitale de la finance mondiale. L'ambassadeur a appelé à l'identification de certains grands projets britanniques au Maroc, qui devront servir de locomotive pour rehausser ces investissements au niveau souhaité. «Un travail se fait actuellement, dans cette direction, avec l'agence des investissements», a dit le diplomate, qui a souligné que la volonté politique existe entre les deux parties pour parvenir à cet objectif. Ainsi la conférence de Lundi, qui devra s'inscrire dans le cadre d'un cycle de rencontres annuelles, aura balisé le chemin pour les deux pays pour avancer vers ce partenariat escompté, comme l'a confié à la MAP, M. Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances. «Au vu du déroulement de la conférence, de l'intérêt manifesté par la communauté des affaires britannique et de l'ambiance générale, j'estime que nous assistons à un véritable déclic», a dit M. Mezouar. Cette volonté doit être traduite sur le terrain par un suivi et un accompagnement, a dit le ministre, soulignant que le Maroc est déterminé à respecter les engagements pris. Par ailleurs, M. Ian Luder, Lord Maire de la City de Londres (quartier financier de la capitale britannique) a exprimé lundi la disposition de la City à aider le Maroc dans ses efforts visant à faire de Casablanca un hub financier régional. «La City de Londres, l'un des plus importants centres financiers au monde, est disposée à assister le Maroc à concrétiser l'objectif de faire de la ville de Casablanca un hub financier régional», a dit M. Luder lors de la première conférence annuelle sur les investissements au Maroc, qui s'est tenue dans la capitale britannique. Rappelant la visite qu'il a effectuée en janvier dernier au Maroc où il a rencontré plusieurs responsables, le Lord Maire de la City a fait état de «synergies entre la City de Londres et le Maroc pour le développement de la bourse de Casablanca en vue d'en faire un portail entre l'UE, l'Afrique du nord et l'Afrique de l'ouest». Le responsable, qui s'est félicité des réformes initiées par le Maroc dans les domaines économiques et financiers, a relevé que le Royaume dispose de «fortes potentialités qui suscitent l'intérêt de la communauté d'affaires britannique». Parmi les secteurs à grand potentiel de coopération, M. Luder a notamment cité ceux des infrastructures, de l'éducation, des services et des énergies propres. Et d'ajouter que le statut avancé dont jouit le Maroc avec l'Union européenne (UE) «renforce l'attractivité du Royaume». Le Royaume-Uni entretient de fortes relations commerciales avec le Maroc, a poursuivi le responsable, précisant que les échanges entre les deux pays devront connaître un bond qualitatif dans l'avenir. Le nombre et la qualité des personnalités présentes lors de la conférence de Londres montrent les énormes opportunités de coopération qui s'offrent au Maroc et la Grande-Bretagne, pays qui figure déjà parmi les six premiers investisseurs étrangers au Maroc, a dit le Lord Maire, soulignant que le Royaume, qui reste le pays en développement le plus proche de l'Europe occidentale, encourage les investissements nationaux et internationaux et jouit d'un environnement politique stable. La délégation marocaine à cette conférence comprenait outre l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala Alaoui, MM. Taib Fassi-Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des finances, Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement et M. Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi. La conférence, qui s'est déroulée à la Mansion House, siège du Lord Maire de la City, a été également marquée par la participation d'une importante délégation d'officiels et d'hommes d'affaires britanniques, dont Lord Davies of Abersoch, Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, du Commerce et des Petites, Sir Stephen Wright, Président exécutif de l'International Financial Services London (IFSL), et la Baronne Elisabeth Symons of Vernham Dean, ancienne ministre au Foreign Office chargée du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord. Une importante délégation de professionnels et d'opérateurs économiques marocains a également pris part à cette conférence.