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Perspectives énergétiques : Réserves pétrolières estimées à 47 ans de consommation !
Publié dans Finances news le 15 - 06 - 2006

* Dans les situations de trouble, les investissements en infrastructures ne se font pas.
* On peut économiser de l’énergie sans changer de mode de vie.
Le Haut Commissariat au Plan poursuit la réalisation de son programme «Prospective : Maroc 2030». La dernière réflexion a été consacrée à «l’environnement géostratégique et économique du Maroc». Cette réflexion est d’une grande actualité, sachant que le contexte énergétique au Maroc suscite un certain nombre d’interrogations. Le séminaire organisé par le HCP a été animé par des experts marocains et une quinzaine d’experts de stature internationale appartenant à des institutions prestigieuses dont l’Académie française des sciences, l’Université Paris IX Dauphine, Areva, numéro un mondial du nucléaire, l’Institut français du pétrole ou encore le Centre d’analyse stratégique et British Petrolium.
Il faut dire que l’énergie est aujourd’hui au centre des préoccupations à cause du passage d’une économie où l’énergie est abondante et bon marché à une économie où elle est de plus en plus rare et chère.
D’où le grand défi du siècle de parvenir à concilier les besoins avec une gestion collective d’un bien collectif.
Au Maroc, les objectifs de la politique énergétique nationale s’articulent autour des points suivants : la sécurité de l’approvisionnement afin de garantir la disponibilité des produits énergétiques, la recherche du meilleur coût de l’énergie afin de contribuer à la mise à niveau du tissu productif, la généralisation de l’accès à l’énergie… ainsi que la libéralisation des marchés et la restructuration des filières dans un environnement de plus en plus compétitif.
Le taux de dépendance du Maroc vis-à-vis de l’extérieur reste persistant dans l’intervalle de 96 à 97%. Globalement, le déficit n’a fait que s’accentuer au cours de la période.
Pis encore, la quasi-totalité des besoins en énergie du pays a été satisfaite par des combustibles fossiles importés (pétrole et charbon).
Aussi faut-il rappeler qu’en raison des contraintes budgétaires de l’Etat et face à la flambée des cours du pétrole sur le marché international, le Maroc a remis en application le système d’indexation des prix des produits pétroliers sur les cours internationaux. Ce système est entré en vigueur en février 2006, après sa suspension depuis l’an 2000. Une mesure qui est justifiée par trois considérations que sont le pouvoir d’achat de la population, l’approvisionnement du marché national
et l’équilibre budgétaire de la Caisse de compensation.
Mais il faut dire que l’enjeu énergétique est désormais mondial. J.-M. Chevalier, professeur à l’Université Paris IX Dauphine, estime que le monde énergétique global est d’une étonnante complexité et que la décision stratégique devrait se faire dans ce contexte.
A quand l’épuisement des
réserves en pétrole ?
Les bilans énergétiques sont différenciés d’un pays à l’autre et, derrière ces bilans, on retrouve d’extrêmes rigidités. «Si rien ne change dans les comportements politiques, on va droit dans le mur», ajoute-t-il.
La hausse du prix du pétrole est liée à des facteurs conjoncturels tels que la guerre en Irak et les troubles que connaissent de nombreux pays producteurs de pétrole. Le problème est que dans ces situations de troubles, les investissements en infrastructures ne se font pas, d’où les réserves qui ne sont pas exploitées.
Cette notion de «réserves» est aujourd’hui flexible. Les pessimistes estiment que dans 30 ans on n’aura plus de pétrole. A ce sujet, J.-M. Chevalier estime que la notion de réserves est fluctuante : en 1973, lors du premier choc pétrolier, on les estimait à 30 ans ! Aujourd’hui, on les estime à 47 ans de consommation. Mais entre-temps, de nouvelles zones à explorer seront découvertes et les améliorations technologiques permettront sans doute de reculer encore ces prévisions.
J.-M. Chevalier estime que le nucléaire n’est pas la solution idoine et qu’il ne peut remplacer les énergies fossiles. Il considère aussi que les énergies renouvelables sont très chères par rapport au pétrole qui, malgré tous les prélèvements effectués, aussi bien par les pays producteurs que consommateurs, reste bon marché.
Dans les années à venir, l’ajustement se ferait certainement par les prix, mais c’est au détriment des pays pauvres. Ceci risque de se traduire par une aggravation des tensions mondiales et la survenance d’un environnement violent avec des batailles. Toutes ces incertitudes ne pourraient être atténuées sans la recherche d’une efficacité énergétique, une diversification des énergies, un système énergétique décentralisé et un remodelage de nos habitudes de consommation.
Comment diminuer la dépendance énergétique ? J. -M. Chevalier préconise la diminution de la consommation, et ce aussi bien dans les industries, le transport ou la consommation des ménages. Il pense aussi que la diminution de la consommation sera davantage dictée par des obligations de lutte contre la pollution que par une véritable pénurie.
François Scheer, conseiller de la Présidente du directoire d’Areva, partage le même avis que Chevalier. Selon lui, si l’énergie est aujourd’hui au cœur des réflexions, c’est à cause de deux données. La première a trait à une évolution démographique déterminante et la seconde est une population rurale en baisse, ce qui n’est pas sans conséquences sur les besoins en électricité. Ceci laisse prédire que les besoins en énergie vont encore augmenter dans les prochaines années ainsi qu’un accroissement de la dépendance. Laquelle dépendance n’est pas un problème en soi, mais devant accroître le déséquilibre entre offre et demande et, partant, les conflits entre pays consommateurs et producteurs.


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