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Environnement : Le Maroc peut-il assurer son développement durable ?
Publié dans Finances news le 26 - 03 - 2009

* Malgré l’existence de lois pour préserver l’environnement, leur application laisse à désirer.
* L’objectif du pays, à l’horizon 2012, est d’atteindre une puissance électrique installée d’environ 200 MW par biométhanisation des déchets ménagers, des eaux usées et des déchets des exploitations d’élevage.
Le Maroc connaît une croissance économique notoire ces dernières années qui est accompagnée également par une poussée démographique et urbanistique confirmée. Cet essor fort louable a engendré des dégâts collatéraux sur l’environnement. Le pays, à l’instar des autres Etats émergents, aspire à assurer un développement durable. Il est question de préserver les ressources et d’assurer un cadre écologique agréable. Pour ce faire, le pays s’est doté d’un arsenal juridique et d’un ensemble de mesures pour lutter contre la dégradation de l’environnement. Le rapport lancé en 2001 a tiré la sonnette d’alarme, le Plan d’action national de l’environnement (PANE), lancé en 1995, n’est réalisé que partiellement. La contribution de tous les acteurs concernés est limitée. Les conditions favorables à un développement durable, aussi bien sur le plan humain, économique qu’écologique ne sont pas réunies.
Parmi les axes stratégiques du PANE figure notamment la mobilisation des ressources financières nationales, régionales et locales, pour établir de nouveaux partenariats avec la communauté internationale, en vue de financer et de gérer la mise en œuvre des actions du programme. Mais ce qui est clair c’est que la question de l’environnement au Maroc reste l’œuvre d’organismes publics, semi-publics ou de grosses structures privées. La collaboration de certains organismes internationaux comme le PNUD, la FAO ou l’OMS, la JICA ou la GTZ est la plus visible du fait que c’est une aide au développement et les projets concernés sont d’une grande envergure, avec des emplois et des budgets conséquents.
Lors des premières Assises de l’Energie organisées dernièrement à Rabat, le ministre de l’Energie et des Mines, également en charge de l’Eau et de l’Environnement a affirmé, pour expliquer la vision du secteur à l’horizon 2030, que le secteur de l’énergie devait «intégrer les normes de durabilité, avec la promotion des énergies renouvelables et la mise en place d’une stratégie de valorisation des déchets ». Amina Benkhadra a souligné que «l’objectif du pays à l’horizon 2012 est d’atteindre une puissance électrique installée d’environ 200 MW par biométhanisation des déchets ménagers, des eaux usées et des déchets des exploitations d’élevage bovin par la valorisation des déchets agricoles solides». La ministre a annoncé l’investissement de pas moins de 4 Mds de DH pour économiser l’énergie d’origine fossile, soit près de 4,53 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP). Elle a par ailleurs évoqué la généralisation du gasoil 50 ppm pour atténuer la pollution de l’air surtout dans les agglomérations.
Le Maroc, qui a une vision pour le tourisme de grande ampleur, vise à accueillir 10 millions de touristes en 2010. Même si les stations balnéaires qui sont conçues dans le cadre du plan Azur sont de dernière génération avec un paramètre écologique fortement présent, force est de constater que l’option de tourisme de masse est un danger pour l’environnement, surtout pour le littoral. Le Haut Commissariat aux eaux et forêts n’a cessé d’avertir que l’exploitation actuelle des ressources hydriques et forestières dépassait largement leurs capacités naturelles de renouvellement. Mais c’est au niveau de l’agriculture où le risque est plus grand. La gestion de l’eau est dangereusement perturbée. Le niveau record des chutes de pluie et de remplissage des barrages enregistré cette année ne doit pas nous faire oublier que le pays est à la limite du stress hydrique. L’exploitation à outrance a sérieusement affecté la nappe phréatique. Dans la région du Souss, la pression sur la demande d’irrigation a fait qu’on fore actuellement encore plus profond. Le niveau de salinité a encore augmenté. A Sebt El Guerdane où la situation est dramatique, plusieurs exploitations sont laissées à l’abandon par manque d’eau. Pourtant, les lois en vigueur prévoient le contrôle du débit et des autorisations spéciales sont obligatoires. Aucun exploitant ne respecte ces normes. Par ailleurs, l’utilisation à grande échelle des intrants, que ce soit les fertilisants, les engrais ou les pesticides, a affecté davantage les eaux souterraines. Les quelques prélèvements effectués dans certains champs ont révélé que ces eaux sont polluées et impropres à la consommation.
Les eaux de surface non plus n’ont pas échappé à la pollution. Certaines rivières, notamment le Sebou et l’Oum Errabii, sont gravement touchées par les déchets liquides domestiques ou industriels.
La gestion des déchets solides est aussi pointée du doigt. La plupart des décharges publiques constituent un danger permanent. En l’absence d’usine de recyclage et de traitement des déchets, les ordures ménagères et industrielles continuent d’être stockées en vrac. Les opérations de triage se font sur le tas par quelques vagabonds. Dans la décharge de Médiouna, la nappe phréatique est affectée sur un rayon de 10 km, sans oublier les odeurs nauséabondes et autres effets nocifs de cette décharge sur les riverains. Les actions de sensibilisation auprès du public restent limitées.
La question de l’environnement est aussi une question de sensibilisation, laquelle doit commencer dès le jeune âge dans les écoles. Le programme véhiculé par le ministère de l’Education nationale n’accorde que peu d’importance à la question écologique, alors que dans d’autres pays des matières dédiées font partie du programme initial.


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