* Le premier lot des licences de la HACA comporte une chaîne télé et 10 radios, à la base de quatre candidatures télé recevables et 31 demandes de radios. * Dans cette première vague, on note la présence de professionnels des médias tels que Kamal Lahlou, Abdelmounaïm Dilami, Abderrahmane Adaoui ou Thami Lghorfi. * Les candidats en lice pour la deuxième génération de licences devront attendre que les premiers s'installent avant que la HACA ne se prononce sur leurs dossiers. Voilà un mois déjà qu'on devait avoir les résultats sur l'octroi des premières licences audiovisuelles délivrées par la HACA. Le verdict est enfin tombé le mercredi 10 mai. Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a finalement décidé d'octroyer la première génération de licences d'établissement et d'exploitation de services privés de radio et de télévision. Au total, une chaîne télé et 10 chaînes radio se sont vues délivrer leurs licences d'exploitation. Medi 1 Sat, la chaîne télé à l'image de radio Medi 1 dirigée par Jean-Pierre Casalta est la seule à avoir à ce stade convaincu le conseil. Medi1 Sat diffusera ses programmes d'informations en arabe et en français. Parmi les heureux élus, beaucoup de professionnels des médias sont à noter. Parmi eux, Kamal Lahlou qui a finalement eu trois licences sur 5 demandées. Les trois projets présentés vont finalement voir le jour via Fès-Meknès FM, Marrakech FM et Agadir FM. A priori, les projets radios de Kamal Lahlou seraient des chaînes de divertissement. Deux autres professionnels des médias ont obtenu des licences pour des radios à caractère thématique, notamment la Radio d'Eco-Médias, groupe dirigé par Abdelmounaïm Dilami. Il s'agit d'une radio multi-régionale spécialisée en économie et finances et couvrant les bassins d'audience de Rabat et de Casablanca. Et Bizz FM, une radio à caractère économique, de Thami Lghorfi, animateur de l'émission Challenger et PDG de l'ESCA. Abderrahmane Adaoui, ancien présentateur du journal de 21 heures sur RTM, a dégoté deux licences pour ses projets Radio+ et Radio Atlas FM à caractère régional et couvrant respectivement les villes de Marrakech et dAgadir. La ville de Casablanca a eu droit à sa radio régionale qui va concurrencer radio FM. Il s'agit de Likoul Ennass, dirigée par Rachid Hayek, gérant de la maison de disques Tasjilate Al Qahira. Et, baume au cur, une licence a été octroyée à Cap Radio, une radio multirégionale de proximité couvrant les bassins d'audience du Nord, du Rif et de l'Oriental, dont les instigateurs sont deux MRE des Pays-Bas revenus investir dans leur terre d'origine et dont l'un deux est député au Parlement hollandais. Parmi toutes ces chaînes radio figure une chaîne musicale destinée aux jeunes et couvrant les villes de Rabat, Marrakech et Casablanca. De son nom Hit Music, elle appartient à Younès Boumehdi, le fils du général Boumehdi, épaulé par Start, un grand groupe français comptant plus de 40 radios. Les autres devront patienter Selon un responsable au sein du CSCA, la sélection s'est déroulée en toute transparence et le choix s'est porté sur les dossiers les mieux ficelés. Les autres pourront postuler pour la deuxième génération des licences. Selon une autre source au sein de la HACA, cette fois-ci, les candidats de cette deuxième vague devront attendre que les premiers projets sélectionnés s'installent pour voir comment va réagir le marché publicitaire vis-à-vis de ces nouveaux entrants ainsi que la réaction du paysage audiovisuel. Cela donnera le temps aussi à la HACA de voir le déroulement de cette expérience et comment elle régulera ce secteur à opérateurs réduits avant de passer à la vitesse supérieure. Si l'on prend en considération les projets ayant obtenu une licence, qui disposent d'un délai de 4 à 18 mois pour commencer à émettre, il se pourrait que les autres candidats devraient attendre un à deux ans avant d'être fixés sur leur sort. Les candidats toujours intéressés et dont les dossiers sont recevables peuvent postuler ou se retirer selon leur souhait et d'autres nouveaux dossiers pourraient être déposés, puisque la liste pour cette deuxième vague n'est pas close face à de nouveaux candidats qui peuvent postuler au même titre que les candidats déboutés jusqu'alors. Toujours est-il que la HACA préfère attendre avant de décider du meilleur moment de relancer la compétition.