Le partenariat entre le Maroc et la SFI se poursuit depuis six ans pour promouvoir les modes alternatifs de résolution de conflits. Le CIMAC a formé plus de 150 personnes aux techniques de la médiation et en a agréé une quarantaine dans le cadre de ce partenariat. Hassan Alami, président du Directoire du Centre méditerranéen de médiation et d'arbitrage de Casablanca (CIMAC), nous livre son appréciation de la nouvelle version du Centre marocain de médiation bancaire. Finances News Hebdo : Quel bilan faites-vous du partenariat avec la SFI et le centre que vous présidez, notamment en matière de formation, de diffusion de la culture de structuration du secteur mais aussi en matière de réglementation de la profession de médiateur ? Hassan Alami : Le CIMAC a noué des partenariats avec un certain nombre d'organismes prestigieux dont : la CGEM, l'AFEM, la RAM... au Maroc, le CMAP, le CERC, le CIMJ en France, le CEDR au Royaume-Uni ou le CRCICA en Egypte. Parmi ces partenaires, la SFI occupe une place privilégiée. Ce partenariat a une importance capitale pour le CIMAC. En effet, la SFI considère que l'expérience marocaine est un exemple pilote pour toute la région MENA. Le fait de choisir le CIMAC a une signification importante : elle reconnait en lui le vecteur de cette expérience. De l'autre côté, ce partenariat a été pour le CIMAC l'élément essentiel de sa réussite dans ses réalisations. F. N. H. : Comment se décline ce partena-riat ? H. A. : Ce partenariat est multiforme et nous citerons notamment la sensibilisation des opérateurs économiques à la médiation, l'organisation de conférences régionales, nationales et internationales et la participation aux colloques et conférences internationaux. Il y a aussi l'assistance à l'organisation du centre et la formation de ses ressources humaines. Le CIMAC a aussi formé plus de 150 personnes aux techniques de la médiation et en a agréé une quarantaine. F. N. H. : Quelle appréciation faites-vous de la nouvelle version du Centre marocain de médiation bancaire (CMMB) et son apport à la médiation bancaire ? H. A. : La création du CMMB va sans nul doute apporter une valeur ajoutée certaine à la relation entre les établissements de crédit et leur clientèle. D'abord par son indépendance vis-à-vis de ces établissements de par son organisation, sa gouvernance et sa localisation puisqu'il est désormais logé à Bank Al-Maghrib. Ensuite parce qu'il inclut dans son champ d'intervention des catégories de clients et des opérations qui ne l'étaient pas auparavant. Enfin parce qu'il instaure deux systèmes de médiation : l'un à titre gracieux, dit institutionnel, pour les litiges ne dépassant pas un certain montant et l'autre rémunéré, dit conventionnel, pour les litiges au-delà de ce seuil;