En dépit des efforts déployés, les dépenses liées à la santé représentent un lourd fardeau pour les familles marocaines qui les supportent à hauteur de 50%. A fin 2013, la BAD et le Royaume du Maroc ont signé un accord de financement d'un montant de 115 millions d'euros, portant sur la troisième phase du programme d'appui à la couverture médicale actuellement en cours d'exécution. Yacine Fal, représentante de la BAD au Maroc, dresse un bilan d'étape de son appui en matière de santé. «La couverture médicale de base : bilan d'étape», telle est la thématique sur laquelle se sont attelés récemment la Banque africaine de développement au Maroc, l'Union européenne et le ministère de la Santé pour débattre de l'état d'avancement du Ramed lors d'une riche journée d'information. Cette rencontre a été une occasion pour la BAD de rappeler son soutien en 2002, date à laquelle la première phase du programme d'appui à la couverture médicale a été mise en place. En effet, depuis 2005, le gouvernement marocain a pris à bras-le-corps des projets sociaux d'envergure, telle que l'Initiative nationale de développement humain (INDH) et la création du Régime d'assistance médicale (Ramed). Un vrai tournant qu'a pris le Royaume pour que l'accès de tous les Marocains aux soins de santé ne soit pas altéré par une couverture médicale trop restreinte. Un défi de taille pour une économie en quête d'inclusion sociale. Yacine Fal, représentante de la BAD au Maroc, a rappelé à juste titre que les dépenses de santé représentent encore un lourd fardeau pour les ménages marocains qui les assument à plus de 50%, les exposant ainsi à un risque d'appauvrissement en cas de maladie. D'où la nécessité de mettre les bouchées doubles pour réduire les disparités entre régions urbaines et rurales. Dans le domaine de la santé, la collaboration entre le gouvernement et la banque remonte déjà à près de 15 ans et le montant cumulé de l'appui à cette réforme s'élève à 305 millions d'euros. Au mois de décembre 2013, la BAD et le Royaume du Maroc ont signé un accord de financement d'un montant de 115 millions d'euros, portant sur la troisième phase de ce programme, actuellement en cours d'exécution. Cette dernière phase ou Parcoum III se veut une étape décisive qui vise à renforcer les initiatives engagées par le passé pour appuyer la mise en oeuvre de la réforme de la couverture médicale de base. Son principal dessein est d'offrir une protection sociale aux travailleurs indépendants qui, pour la plupart, ne bénéficient actuellement ni d'assurance maladie, ni de sécurité sociale. D'après Y. Fal, cette opération en cours permettra d'atteindre une couverture de 93% de la population ciblée par le Ramed. Et par la suite, parvenir à intégrer progressivement certaines catégories sociales dans l'assurance maladie obligatoire (AMO), en visant au moins 200.000 affiliés supplémentaires, ainsi que l'établissement d'une vision stratégique à long terme pour la couverture des professions indépendantes. Ces différentes orientations s'inscrivent dans la droite ligne aussi bien de la stratégie décennale 2013-2022, que de celle du capital humain 2014-2018, axée en partie sur la mise en place de programmes visant l'inclusion sociale et financière. Du côté de l'Union européenne, des sommes importantes ont été également consenties. Après la fin de la première phase (2002-2008) qui avait pour objectif de mettre en place la couverture médicale obligatoire avec une enveloppe de 50 millions d'euros, et de la deuxième phase (2008-2013) consacrée à la mise en place du Ramed avec une somme de 40 millions d'euros, il a été procédé à la programmation de la 3ème phase dotée d'un montant de 50 millions d'euros sous forme de don destiné à l'appui de la couverture médicale de base qui comprend la couverture médicale obligatoire, le Ramed et le projet de la couverture médicale universelle. Il est clair que les bailleurs de fonds n'ont pas lésiné sur les moyens. Il ne reste donc qu'à espérer que la généralisation de la couverture médicale ne soit plus un voeu pieux. Brèves Classement Forbes Attijariwafa bank plus importante entreprise marocaine dans le monde arabe Attijariwafa bank a été désignée première entreprise marocaine dans le monde arabe, selon le classement des 500 plus grandes entreprises du monde arabe, réalisé par l'édition Moyen-Orient du magazine américain Forbes, publié le jeudi 19 juin 2014. Le classement a été réalisé en évaluant un ratio regroupant les valeurs de marché, les revenus, les profits ainsi que les actifs. Parmi les 500 entreprises qui figurent dans ce classement, 39 sont marocaines et cinq d'entres elles, dont Attijariwafa bank, se retrouvent parmi les 100 plus importantes. Attijariwafa bank occupe la 23ème place de ce classement. A noter qu'en mai dernier, Attijariwafa bank figurait dans la liste des 2.000 compagnies les plus actives dans le monde, selon le magazine américain Forbes (http://www.forbes.com/companies/attijariwafa-bank) occupant la 1.065ème place. Aéronautique Un premier Suppliers'Day Safran Morocco Le «Suppliers'Day Safran Morocco», première convention fournisseurs organisée par le Groupe Safran au Maroc, s'est tenu le 17 juin 2014 à l'Institut des métiers de l'aéronautique - IMA, à Casablanca. Cet évènement a réuni plus de 100 entreprises du secteur aéronautique, investisseurs étrangers, ainsi qu'un certain nombre de sociétés marocaines opérant dans les métiers de la métallurgie et de la mécanique. Organisée par la Direction des achats du Groupe Safran et Safran Maroc, en partenariat avec Maroc Export et le GIMAS, cette convention a pour objectif de présenter aux fournisseurs existants et potentiels du groupe des programmes de fabrication de pièces aéronautiques des métiers de la mécanique, de la chaudronnerie et de l'outillage. Le volume d'affaires représente un potentiel de 20 millions d'euros dont pourraient bénéficier les entreprises implantées au Maroc.