La Banque africaine de développement (BAD) vient d'accorder au Maroc un prêt de 115 millions d'euros pour la couverture médicale. L'accord a été signé le 18 décembre à Tunis. Ce montant permettra de financer la troisième phase du Programme d'appui à la réforme de la couverture médicale (Parcoum III), qui sera exécuté en 2014. L'objectif étant de réduire les dépenses de santé et de fournir aux Marocains un accès équitable aux soins de santé. Le Parcoum III est destiné à offrir une protection sociale aux travailleurs indépendants qui, pour la plupart, ne bénéficient ni d'assurance maladie ni de sécurité sociale. La BAD estime qu'en dépit des efforts pour améliorer l'accès aux soins, 51% des Marocains ne bénéficient toujours pas de protection sociale. Cela s'ajoutent les dépenses de santé qui représentent un lourd fardeau pour les ménages qui les assument à hauteur de 53,6%. Ce qui les expose à un risque d'appauvrissement en cas de maladie. La BAD relève également d'importantes disparités en matière de couverture médicale entre régions urbaines et rurales. Octroyé en deux tranches pour les années 2013 et 2014, le ParcoumIII vise à atteindre une couverture de 93% de la population cible par le RAMED. Ce programme a également pour ambition d'intégrer progressivement certaines catégories sociales dans l'Assurance maladie obligatoire (AMO), en visant au moins 200.000 affiliés supplémentaires. Il est aussi question d'établir une vision stratégique à long terme pour la couverture des professions indépendantes. Enfin, le projet permettra de rationaliser le recours aux soins, avec l'augmentation des populations couvertes qui disposeront d'un médecin de famille (40% prévus en 2014 contre 21% aujourd'hui). Rappelons que le Programme d'appui aux réformes de la couverture médicale (Parcoum) a été conçu par le gouvernement marocain avec l'appui de ses partenaires au développement dont le Groupe de la BAD. La première phase du Parcoum (2002-2008) avait permis de renforcer la couverture médicale de base de la population active du secteur formel. La seconde phase, quant à elle, visait à améliorer les conditions d'accès à des services de santé de qualité destinés aux populations économiquement démunies, par le biais du RAMED.