Ils étaient pas moins de 130 opérateurs marocains à avoir fait le déplacement en Russie dans le cadre du Forum économique Maroc-Russie (voir page 37). Une mobilisation exceptionnelle pour un partenariat bilatéral qu'ils veulent exemplaire, mais surtout plus profond et plus intense. L'enjeu est capital : il s'agit de réduire la distance économique entre les deux pays en renforçant davantage les échanges commerciaux qui, au demeurant, restent pour le moins modestes. D'ailleurs, dans son allocation prononcée à l'occasion de cette manifestation, le président du Groupement professionnel des banques du Maroc, Othman Benjelloun, n'a pas manqué de le souligner. Il prône «plus d'intensité en termes de réalisations chiffrées, car les échanges commerciaux bilatéraux sont, en définitive, modestes à près de 10 Mds de DH». Ils représentent 3,2% du total des échanges du Royaume, et ce sont les importations marocaines qui en constituent l'écrasante majorité (87%). L'objectif est donc d'impulser une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales et, à l'évidence, le secteur bancaire et financier a un rôle pour le moins important à jouer dans ce sens. Pour Benjelloun, il «peut représenter un vecteur décisif pour ancrer la relation maroco-russe dans la réalité des affaires des deux pays, en lui conférant une dimension qui dépasse le «bilatéral». En tout cas, ce ne sont pas les Groupes Attijariwafa bank et Banque Centrale Populaire qui diront le contraire. Le premier a signé deux partenariats stratégiques avec des banques russes, notamment Sberbank et VTB Bank. Idem pour la BCP qui a scellé des partenariats avec Sberbank et Alfa-Bank. Aujourd'hui, au regard de la multiplicité des alliances stratégiques nouées par les banques marocaines, notamment AWB, BCP et BMCE, lesquelles, de surcroît, ont une présence soutenue en Afrique, c'est peu de dire qu'elles sont de véritables ambassadrices du Royaume à l'étranger. Des initiatives à encourager, tant elles contribuent au rayonnement international du Maroc.