Le FMI a récemment rendu public son 3ème rapport de revue de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) de 6,2 milliards de dollars accordée au Maroc. La ligne est maintenue, à la grande satisfaction du gouvernement. Le gouvernement Benkirane est aux anges. Le FMI continue de considérer le Maroc comme un partenaire sérieux en confirmant son éligibilité à la LPL de 6,2 milliards de dollars. En effet, dans son dernier rapport, le FMI souligne que les performances macroéconomiques du Royaume se sont améliorées malgré un contexte rendu difficile ces dernières années par la crise européenne et l'instabilité politique de la région. Ainsi, la réduction des déficits, la reprise soutenue de la croissance, le maintien des réserves internationales nettes à un niveau soutenable, l'indexation du prix des carburants, ont été salués par l'institution. D'après un communiqué du ministère des Finances, cette décision «reflète la confiance du FMI dans les politiques économiques et les réformes structurelles menées par les pouvoirs publics». Et d'ajouter : «la reconduction de cette facilité constitue une assurance pour notre pays contre d'éventuels risques de dégradation de l'environnement international, et contribuera à renforcer davantage la confiance des investisseurs». Critères d'éligibilité Néanmoins, le FMI insiste sur la nécessité de poursuivre le train de réformes, notamment celles de la compensation, de la loi organique de la Loi de Finances, de la fiscalité et des retraites, afin de diminuer la vulnérabilité extérieure du Maroc, renforcer sa compétitivité et favoriser une croissance plus forte et inclusive. A propos des critères d'éligibilité, le FMI se montre plutôt satisfait. Sur les 5 critères retenus, le Maroc affiche de bonnes performances dans 3 d'entre eux. Le premier concerne le secteur financier et la supervision bancaire pour lequel Bank Al-Maghrib implémente les recommandations de Bâle III. Le deuxième est relatif à la politique monétaire et la capacité de BAM à maitriser l'inflation. Le troisième critère qui a reçu l'approbation du FMI concerne la constitution de bases de données performantes pour le pilotage du programme. Les deux critères qui nécessitent encore des efforts sont relatifs à la politique budgétaire et à la position extérieure et l'accès au marché. Selon le FMI, «les réformes structurelles sur ce front constituent une priorité» pour accroître la résilience de l'économie face aux chocs exogènes.