Ça y est, c'est officiel. Le Maroc bénéficie de l'entière confiance du Fonds monétaire international (FMI). L'institution a débattu, mercredi, des conclusions du rapport de la mission d'évaluation conduite par ses experts en juin dernier. Il en ressort que son conseil a décidé du maintien de l'ouverture pour le Maroc de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), de 6,2 milliards de dollars, qui lui a été accordée il y a tout juste un an (le 3 août 2012). Il s'agit donc là d'une nouvelle preuve de confiance en l'économie marocaine. Une réelle bouffée d'air frais en ces temps de crise. En effet, cette décision vient conforter les réformes engagées par le Maroc et ses efforts pour stabiliser la détérioration des finances publiques, et à terme atteindre l'équilibre des indicateurs macroéconomiques. À ce titre, le ministère de l'économie et des finances explique dans un communiqué de presse que «cette confirmation est de nature à rassurer les investisseurs et les partenaires financiers étrangers ainsi que les agences de notation sur les perspectives économiques du Maroc». Pour le ministère, le maintien de la LPL traduit également la confiance que place le FMI dans les politiques économiques et les réformes structurelles engagées par les autorités publiques, visant la reconstitution des marges dans les domaines des finances publiques et des comptes extérieurs, ainsi que la réalisation d'une croissance forte et globale. Pour sa part, le FMI a expliqué dans son communiqué de presse qu'«après la détérioration des comptes fiscaux et externes en 2012, les autorités marocaines ont pris des mesures significatives pour réduire les fragilités, malgré un environnement externe défavorable et un contexte régional stimulant». Et de poursuivre : «La LPL continuera à soutenir les autorités afin de poursuivre les réformes du pays, dont l'objectif est de promouvoir une croissance économique vigoureuse et solidaire, tout en offrant une assurance utile contre les chocs exogènes». En gros, le conseil exécutif du FMI a mis en relief les mesures prises récemment par le gouvernement afin de contrôler le déficit budgétaire, appelant à accélérer les réformes structurelles visant à soutenir la compétitivité de l'économie nationale et maintenir les équilibres macro-économiques. À noter que cette ligne de 6,2 milliards de dollars et d'une durée de 2 ans est l'équivalent de 700% de la quote-part du Maroc dans cette institution financière internationale. Il s'agit d'une facilité offerte par le FMI à destination des pays «solides» mais «exposés à des facteurs de vulnérabilité». Aussi, la reconduction de la LPL prouve que le Maroc est perçu comme un pays solide et que le gouvernement a pris des mesures significatives pour réduire la vulnérabilité de ses finances publiques malgré un environnement extérieur défavorable et un contexte régional affecté par plusieurs changements.