Durant la semaine emploi pour l'étudiant, organisée du 10 au 15 mars courant, l'ANAPEC a rendu visite à environ 400 écoles et établissements universitaires. L'occasion pour le ministère de tutelle de faire le point sur la situation de l'emploi au Maroc. «La création d'emploi bénéficie d'une importance majeure dans le programme du gouvernement et constitue «la priorité des priorités». Dans ce cadre, le gouvernement travaille sur le dialogue et l'échange afin d'étudier toutes les propositions et initiatives qui peuvent développer le secteur de l'emploi au Maroc». C'est par ces mots que le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki, a commencé son allocution lors de la cérémonie d'inauguration de la «Semaine emploi pour l'étudiant» organisée à la faculté des sciences de l'éducation à Rabat. A ce titre, le gouvernement se lance le défi de réduire le taux de chômage à 8% d'ici 2016, notamment à travers la croissance et le renforcement du cadre institutionnel de la politique de l'emploi et le développement des programmes volontaristes pour la création d'emploi. Le ministre, furieux, a démenti quelques chiffres publiés dernièrement par certains organes de presse. Selon lui, «nous ne pouvons pas créer 250.000 postes. Il ne faut pas mentir au peuple ! Pour atteindre ce chiffre, il faut une croissance de 11%. Ce qui relève de l'impossible actuellement !» Par ailleurs, Seddiki a souligné que «les orientations du gouvernement pour créer de l'emploi, sont concentrées actuellement sur l'exécution des programmes déjà lancés et la mise en place d'outils efficaces d'observation et d'intermédiation dans le marché du travail». Un projet de réforme de l'Anapec L'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences joue un rôle majeur dans l'accompagnement des chantiers de l'Etat et des stratégies sectorielles à travers l'encadrement des ressources humaines. Mais d'après Seddiki, ce n'est plus suffisant. Il précise que le rôle de l'agence ne peut plus se limiter à l'insertion de 60.000 chercheurs d'emploi annuellement, mais plutôt anticiper les besoins des entreprises et des investisseurs au niveau régional via la veille stratégique afin de contribuer à la résolution de l'éternelle problématique de l'inadéquation des formations aux besoins du marché du travail. Dans ce cadre, le département de Seddiki a finalisé un projet de loi permettant d'élargir les domaines d'intervention de l'agence. Il ajoute : «nous avons mis en place un projet de réforme de l'Anapec qui s'articule autour de trois axes : le premier concerne l'élargissement des compétences de l'agence aux chercheurs d'emploi non-diplômés, le deuxième volet concerne l'extension territoriale du réseau de l'agence pour couvrir l'ensemble du territoire marocain. Quant au troisième, il a été décidé que le conseil d'administration soit dorénavant ouvert aux différents acteurs sociaux, à savoir les syndicats et le patronat», conclut Seddiki.