Sahara : Comment Amir Ohana a contribué à la reconnaissance du Parlement paraguayen (source de son entourage)    Essaouira : Une convention de 2,3 MMDH pour relancer la station Mogador signée sous la présidence de M. Akhannouch    Nouveau calcul de l'amende des factures en retard de paiement à partir du 1er décembre 2024    Bouznika: La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens favorables à la poursuite de leurs réunions au service de l'entente nationale    Morocco's Khalil Seddini secures silver at Jet Ski World Cup    New York indicts three traffickers arrested in Morocco    Inculpation à New York de trois trafiquants arrêtés au Maroc    Maroc : L'Atlas parmi les principales destinations montagneuses à travers le monde pour 2025    Botola D1. MAJ de la J13 : Le classico s'achève sur un nul    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Lutte contre l'inflation : Bank Al-Maghrib ajuste sa politique    Ligne directe Casablanca-Pékin: La RAM scelle son retour en Chine avec 16 conventions    LGV Kenitra-Marrakech : NGE signe son premier contrat ferroviaire au Maroc    Les activités des intermédiaires d'assurance bénéficient d'un cadre plus élargi    BANK OF AFRICA et CHARI scellent une alliance pour la digitalisation des épiciers marocains    AfricTrust : Premier opérateur national agréé par la DGSSI    Administration pénitentiaire : Le statut des fonctionnaires révisé    Quatre ressortissants français détenus au Burkina Faso libérés suite à la médiation du Roi    Israël est responsable d'extermination et de génocide dans la bande de Gaza (HRW)    Interview avec Pierre Lellouche : « La gauche se tait étrangement sur les excès et les outrances du régime algérien »    Les femmes socialistes solidaires avec les Palestiniennes    Starlink prépare son arrivée au Maroc    Syrie : La victoire d'Al-Joulani favorablement accueillie par les jihadistes au Sahel    Conflit d'intérêts : le projet de dessalement d'Akhannouch soulève les passions et les accusations    Le Maroc et la Côte d'Ivoire joignent leurs forces pour lutter contre la traite des êtres humains    Classement FIFA: Le Maroc termine l'année au 14è rang mondial    Ligue 1: Ben Seghir buteur, Hakimi encore décisif    Achraf Hakimi établit un record au PSG    Un spectacle de Tbourida pour clore en apothéose l'Année culturelle Qatar-Maroc 2024 [Vidéo]    Le Real Madrid avec Diaz et Lekhdim surclassent Pachuca d'Idrissi    Al Ahly et un club mexicain en guerre pour la signature d'Oussama Idrissi    Le président mauritanien en visite au Maroc peu de temps après le déplacement de Tebboune à Nouakchott    Médiation Royale : Libération de Français à Ouagadougou    Gestion du hooliganisme : Une étude propose des mesures répressives et une action éducative    Le temps qu'il fera ce jeudi 19 décembre 2024    Les températures attendues ce jeudi 19 décembre 2024    Macron thanks king Mohammed VI for mediating release of four French nationals in Burkina Faso    Viol d'une avocate française à Casablanca : la chute des fils à papa ?    L'inclusion scolaire : Comprendre le handicap pour une adaptation optimale de l'acte pédagogique    Interpol, CDH, PAM, Unesco, CIO : 100% de succès des candidatures marocaines en 2024    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    Placement de produits dans le cinéma : Pratique lucrative qui peine à s'imposer au Maroc ! [INTEGRAL]    Festival "Florilège Culturel" : un colloque célébrant la poésie, le zajal et les adages marocains    L'amitié maroco-britannique célébrée à Londres    Maroc : Driss Ksikes décoré de l'Ordre des Arts et des lettres par l'ambassade de France    Mali. L'avenue « CEDEAO » devient « Alliance des Etats du Sahel »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le gazoduc de la discorde
Publié dans Finances news le 01 - 09 - 2021

Le 24 août dernier, soit 48h à peine après la rupture unilatérale des relations diplomatiques décidée par Alger à l'encontre du Maroc, Mohamed Arkab, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, annonce l'abandon probablement définitif du gazoduc Maghreb-Europe (GME), et ce après plus de 25 ans de bon et loyaux services.

Ce gazoduc qui au moment de sa construction en 1996 fut une vraie prouesse technique et une lueur d'espoir pour une union du Maghreb remise à chaque fois aux calendes grecques, s'est mue en une occasion supplémentaire de couper les amarres avec le Maroc, dans le cadre de ce que l'on pourrait qualifier de «stratégie de la tension».
Une stratégie qu'Alger s'évertue à déployer dans la région, quitte à inventer une guerre qui n'existe pas, sinon dans les médias algériens et la propagande de leurs dirigeants, comme à l'époque des opérations de sabotage menées par le polisario à Guergarate.
Voici donc après l'épisode Brahim Ghali, une énième tentative d'Alger d'isoler le Maroc de ses partenaires stratégiques et de tenter de freiner son développement.
Le but du régime algérien est simple et limpide. Il s'agit de véhiculer auprès des chancelleries occidentales l'image d'un Maroc instable, imprévisible et dangereux pour les intérêts des puissances occidentales dans la région.
Et pour en revenir au gazoduc, sa fermeture aura certes un coût pour le Maroc, puisque nous prélevions avant sa fermeture l'équivalent de 7% du total des quantités transportées vers la péninsule ibérique, soit un manque à gagner pour nous de 160 millions de dollars.
Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous, sachant que le gaz naturel, et ce depuis la politique de diversification énergétique menée par le Maroc, ne pèse plus que 5% dans le total de la production électrique du Royaume. De plus, le Maroc pourra aisément importer du gaz naturel liquéfié auprès de pays comme le Qatar ou les Etats-Unis avec lesquels nous entretenons de bonnes relations.
Le danger réside donc ailleurs. Souvenons-nous des récentes accusations totalement rocambolesques formulées par les officiels algériens qui accusent le Maroc d'être à l'origine des incendies en Kabylie. Il n'est donc pas exclu que face à tant de légèreté et d'impertinence diplomatique, Alger n'en vienne un jour à saboter elle-même son propre et désormais unique gazoduc vers l'Espagne, le «Medgaz», uniquement dans la perspective de pouvoir en accuser le Maroc.
L'objectif serait de créer artificiellement de nouvelles tensions diplomatiques majeures entre Rabat et Madrid. C'est ce qu'on appelle une «opération sous faux drapeau» et l'Algérie a un CV long comme le bras dans ce domaine. La guerre civile algérienne en regorge, et plus récemment, la manipulation de mouvements terroristes (AQMI, Signataires par le sang, …) par Alger dans la région saharo-sahélienne est un secret de polichinelle depuis l'attentat contre le site gazier d'In Amenas exploité par British Petroleum, où des otages étrangers auraient été froidement exécutés par les forces spéciales algériennes.
Car avec le gaz, l'Europe ne plaisante pas. En voulant s'extraire pour des raisons géopolitiques de sa dépendance vis-à-vis de la Russie, le Vieux continent cherche désespérément à diversifier et à accroitre son approvisionnement auprès de fournisseurs alternatifs. Tous les projets de gazoducs qui auraient pu permettre aux Européens d'accéder au gaz iranien, turkmène ou encore qatari ont été sabotés soit par les Etats-Unis dans leur désir d'étouffer économiquement l'Iran, soit par la guerre en Syrie. Reste donc l'Algérie.
Les généraux algériens croient pouvoir épuiser le Maroc dans de sempiternels bras de fer avec ses partenaires européens, là ou au contraire, ils ne font qu'accroitre sa résilience au détriment de leur propre crédibilité.
Cependant, il serait de notre part erroné de prendre ce genre de risque à la légère. Il serait donc judicieux d'envisager dans une démarche prospective même les scénarios les plus improbables, d'autant plus que s'il y a bien un régime instable et imprévisible dans la région, c'est bel et bien le régime algérien.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.