Les données disponibles à fin avril font ressortir une légère reprise du rythme de progression des crédits bancaires à 3,9%, après 3,1% en moyenne durant le premier trimestre de l'année. Toutefois, les créances en souffrance augmentent de 10,4% en glissement annuel. Les facilités de trésorerie ont enregistré une hausse de 5,4% après 4,1% au cours des trois premiers mois de l'année. Concernant le secteur immobilier, les crédits promoteurs se sont légèrement améliorés de 1,9% et ceux destinés à l'habitat ont augmenté de 9,7% après 10% le trimestre précédent. En revanche, les crédits à la consommation ont vu leur taux d'accroissement annuel revenir à 6,7% après 7,7% auparavant. C'est donc uniquement les crédits à court terme, destinés aux particuliers ou entreprises, qui maintiennent encore le marché. Justement, les particuliers (toutes catégories de crédits confondus) ont vu leurs crédits augmenter de 8,2%, contre 7,6% au trimestre précédent, participant ainsi à hauteur de 2,7 points de pourcentage à la progression du crédit bancaire. C'est peut-être cette hausse des crédits aux ménages, alors que les crédits aux entreprises stagnent ou baissent, qui a causé la hausse des créances en souffrance. En effet, et comme signalé plus haut, les crédits à l'équipement se sont contractés de 0,9% après un recul de 0,8% au premier trimestre, consolidant ainsi la tendance baissière enregistrée depuis juillet 2012. Hausse des créances en souffrance Pour leur part, les créances diverses sur la clientèle ont connu un repli de 2,9%, tandis que les créances en souffrance ont augmenté de 1,6% d'un mois à l'autre et explosent de 10,4% en glissement annuel, dépassant ainsi la barre symbolique des 5% de l'encours total des crédits pour se situer à 5,4% du crédit bancaire. Pour rappel, la moyenne se trouvait autour de 4,9% ces quatre dernières années. Il faudra toutefois attendre les données définitives de l'année 2013 pour tirer de réelles conclusions sur le coût du risque du secteur bancaire qui, paraît-il, risque de s'enfoncer davantage.