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Maîtrise des risques d'insolvabilité : La place du scoring dans l'industrie du microcrédit
Publié dans Finances news le 02 - 12 - 2020

◆ Certains professionnels avancent que le taux du risque d'impayé a culminé entre 10 et 12% à cause de la crise.
◆ Dans la microfinance, le scoring se singularise par sa complexité.

Par M. Diao

La maîtrise des risques d'insolvabilité a toujours été un enjeu majeur pour l'industrie du crédit, dont les principaux acteurs sont les banques et les sociétés de financement. Les associations de microfinance (AMF) lui portent également un grand intérêt.
Sachant que certains professionnels du scoring, notamment pour le microcrédit, défendent l'idée selon laquelle certains outils peuvent apporter une vision 360° de la future solvabilité d'un client nouvellement bancarisé.
Interrogé sur la propension du scoring à limiter le risque d'insolvabilité des clients du microcrédit, Youssef Bencheqroun, DG de Al Amana Microfinance, apporte un éclairage édifiant. «Tout d'abord, il est fondamental de s'interroger sur l'impact des outils de scoring et celui des autres approches, dont la dimension humaine dans la prévention des risques d'insolvabilité en matière de crédit», suggère-t-il.
Et de relativiser : «Les professionnels du crédit à la consommation, industrie qui a précédé le microcrédit, avancent généralement que le scoring fait de façon industrielle permet grosso modo d'éliminer entre 10% et 15 % des mauvais payeurs».
Qu'en est-il pour le microcrédit ?
Il est important de rappeler que l'élaboration du scoring afin de déterminer la future solvabilité des clients des associations de microfinance se singularise par sa complexité par rapport à ce qui se fait dans le secteur du crédit à la consommation. Pour cause, plusieurs variables entrent en ligne de compte.
Il s'agit, entre autres, des activités génératrices de revenus (AGR), la dimension de la microentreprise et la composante individuelle, notamment liée au profil socio-économique du client. «L'approche et le caractère de l'agent de microcrédit sont également des paramètres-clefs pour la limitation des risques d'insolvabilité», soutient notre interlocuteur, à la tête de Al Amana Microfinance depuis plus d'une décennie.
En clair, le scoring des clients du microcrédit s'apparente au mélange de score inhérent à l'entreprise et celui relatif au particulier. Au Maroc, certaines associations de microfinance disposant de variables bien renseignées, les ont mis à profit afin de bâtir le profil-type de leurs clients mauvais payeurs.
Le score ne fait pas tout
Le score qui se base sur des données du passé n'est qu'un outil d'aide à la prise de décision d'octroi du crédit. Par exemple, du côté de Al Amana Microfinance, la décision prise par un chef d'agence d'accorder un crédit, peut être suspendue à la visite du client en question par un responsable des risques, au cas où le score est orange.
«L'une des particularités révélatrices est que seuls 5% de nos clients sont recensés au niveau de l'activité du Credit Bureau. C'est dire la faible représentativité des clients de microcrédit dans la masse de données disponibles au niveau de l'activité susmentionnée», indique notre source. Dans le même ordre d'idées, précisons que la population cible du microcrédit n'a généralement pas un profil de risque déjà déterminé, car elle est faiblement bancarisée.
Par ailleurs, notons que l'intelligence artificielle est de nature à améliorer le pouvoir explicatif du score. Tout l'intérêt de cet outil est d'éliminer le maximum de risques d'insolvabilité avec un nombre réduit de rebut de clients. «Par exemple, il serait contre-productif d'éliminer 10% du risque d'insolvabilité en écartant entre 25 et 30% des clients», explique Bencheqroun.
En clair, le scoring met sur la balance les économies faites sur le risque et le ratio de rebut. Au-delà de ce rappel, il importe de souligner que la crise sanitaire actuelle, qui a mis à genou l'économie nationale, est de nature à accroître les risques d'impayés pour l'activité du microcrédit qui compte un peu moins d'1 million de clients.
D'ailleurs, du côté de Al Amana Microfinance, l'on fait savoir que le taux du risque d'impayé a culminé entre 10 et 12% à cause de la crise. Sachant qu'en période normale, ce taux tourne autour de 2,5 et 3%.


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