La Banque mondiale prévoit une contraction de 5,2% du PIB mondial en 2020 à cause de la pandémie du coronavirus, ce qui représente "la plus grave récession planétaire depuis des décennies". "La pandémie a produit une violente onde de choc à travers le monde, plongeant de nombreux pays dans une profonde récession. Dans le scénario de base, le PIB mondial diminuera de 5,2 % en 2020 — ce qui représente la plus grave récession planétaire depuis des décennies", selon les "Perspectives économiques mondiale" de juin publiées lundi par l'institution financière basée à Washington qui prévoit une diminution du revenu par habitant cette année dans la plupart des marchés émergents et des économies en développement. Bien que le bilan final soit encore incertain, la pandémie entrainera "des effets durables sur la productivité du travail et la production potentielle", indique la même source qui relève que les prévisions de croissance pour toutes les régions ont été "fortement revues à la baisse". L'explosion des cas de Covid-19 et le large éventail de mesures prises pour enrayer la propagation du virus ont brutalement ralenti l'activité économique dans de nombreux marchés émergents et économies en développement. "De nombreux pays ont limité les dégâts grâce à un vaste programme de soutien budgétaire et monétaire. Malgré ces mesures, le revenu par habitant devrait diminuer dans toutes les régions émergentes ou en développement en 2020, ce qui replongera sans doute des millions de personnes dans la pauvreté", note la Banque Mondiale. Les priorités immédiates des pouvoirs publics sont d'atténuer les coûts humains ainsi que les pertes économiques à court terme, estime l'institution de Breton Woods. Après la crise, il s'agira de "réaffirmer de manière crédible la volonté de prendre des mesures durables et de procéder aux réformes nécessaires pour renforcer les perspectives à long terme". Dans ce sens, la coordination et la coopération internationales seront "essentielles", indique-t-on. "La pandémie souligne l'urgente nécessité de prendre des mesures pour amortir le choc, protéger les populations vulnérables et améliorer la capacité des pays de faire face à d'éventuelles crises similaires à l'avenir. Il est également essentiel de relever les défis que posent le caractère informel de l'économie et le manque de filets de protection sociale, et d'engager des réformes qui permettent d'assurer une croissance vigoureuse et durable", préconise la Banque mondiale.