Les restrictions budgétaires sont le principal frein des investissements technologiques. Le nombre de PME qui feront appel à des services TI pour la première fois sera en baisse dans les quatre années à venir. Lors de la conférence SMB Roadshow sous le thème «Technologies émergeantes et PME», International Data Corporation (IDC) a présenté les tendances d'investissements globales et marocaines, ainsi que les principaux freins et stimulateurs des investissements technologiques au sein des PME marocaines. Ainsi, parmi les freins aux investissements Technologies de l'information (TI) au sein des PME marocaines, les restrictions budgétaires viennent en tête avec 48%, suivies de l'instabilité de l'environnement des affaires avec 24%. Le manque de compétences TI vient en troisième position avec 12% suivi du manque de confiance des dirigeants des PME en la stabilité des résultats des TIC. En revanche, les dépenses en TI sont stimulées par le désir des PME marocaines d'améliorer la profitabilité de leurs entreprises (39%) et l'amélioration de l'efficience de leurs processus. «Les TI sont perçues comme catalyseur de l'innovation et support à la productivité et le renforcement des relations clients», a déclaré Ouafa Kathir, directrice générale d'IDC Afrique du nord et francophone. D'autre part, l'adaptation des composants offrant des services TI aux besoins des PME sera dans l'avenir la clé de réussite des deux parties. Même si l'intérêt des PME pour les services informatiques va augmenter, le succès du fournisseur de services ne sera pas automatique. De nouveaux concurrents, comme les fournisseurs de services intégrés et les fournisseurs de services de communication (y compris les opérateurs télécoms traditionnels) permettent l'élargissement des types de services mis à la disposition des PME. Tout comme les opérateurs télécoms qui ont effectivement regroupé les services voix et données dans des forfaits abordables conçus pour les PME, les fournisseurs d'autres services peuvent affiner et assembler des offres pour attirer les clients qui cherchent à répondre à des contraintes spécifiques. Comme l'a précisé Ouafa Kathir, «les rôles traditionnels des fournisseurs de services sont en phase de changement, d'où la nécessité de se réinventer et d'innover ». La région MENA tire son épingle du jeu Alors que l'économie mondiale n'arrive toujours pas à se débarrasser des séquelles de la crise, l'année 2012 a offert un certain répit aux petites et moyennes entreprises de la région MENA. Des changements notables s'opèrent en ce qui concerne leurs exigences TIC et dans leurs habitudes de consommation de la technologie. En effet, les dernières recherches d'IDC montrent que les dépenses globales en technologies de l'information des PME étaient 7,2% en 2012, soit un montant total de 25,91 Mds de dollars. Ce chiffre devrait augmenter à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 8,4% au cours des quatre prochaines années pour atteindre 35,76 Mds de dollars d'ici 2016. Les petites et moyennes entreprises continuent d'améliorer la façon dont elles acquièrent et utilisent la technologie, et les services informatiques représentent une part importante de leur dépenses. IDC a identifié trois grandes tendances des services IT que les PME utiliseront jusqu'en 2016 : A l'échelle mondiale, il y a des habitudes de consommation similaires parmi les PME. Les dépenses mondiales consacrées aux services croîtront de 4,2%, un TCAC à l'horizon 2016, mais un TCAC de 6,1% dans les entreprises de taille moyenne. IDC s'attend à ce que les dépenses mondiales PME dans les services TI avoisinent 227,9 millions de dollars en 2016. La dynamique de l'acquisition et de l'utilisation des services ITI continuera à se refléter dans la mutation des dépenses des PME dans les années à venir. Cependant, les prix des services innovants restent relativement élevés. De ce fait, les analystes d'IDC pensent que le nombre des PME qui feront appel à des services TI pour la première fois sera en baisse dans les quatre années à venir. ■