Le bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique organise du 26 février au 1er mars, la 28ème session de son comité intergouvernemental d'experts (CIE). La réunion examinera entre autres, le rôle que peuvent jouer les Etats et les autres acteurs, dont le secteur privé et le monde académique, pour dynamiser la diversification et la transformation structurelle de ces économies. Nous ne cesserons jamais de le dire ! L'Union maghrébine se veut le moyen adéquat pour les cinq pays de l'Afrique du nord à relever les immenses défis de la mondialisation. Et ce ne sont pas les problèmes financiers dans lesquels se débattent les pays européens, pourtant bien intégrés en Union, depuis le déclenchement de la crise financière, qui vont nous en dissuader. Il y a deux semaines, à l'occasion du Forum de Paris, les intervenants étaient unanimes que l'intégration maghrébine est la solution idoine pour que le Maroc et les autres pays puissent s'imposer sur la scène économique mondiale. Dans le même ordre d'idées, le bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique organise du 26 février au 1er mars, la 28ème session de son comité intergouvernemental d'experts (CIE). Le thème de la présente session du CIE est de promouvoir la diversification et la sophistication pour la transformation structurelle des économies en Afrique du Nord». Une union maghrébine passe nécessairement par une complémentarité des économies. Cette rencontre est une occasion pour les experts d'approfondir la réflexion sur la problématique posée, avec un accent particulier sur l'état actuel de la diversification de la sous-région, les liens entre productivité et croissance, ainsi que sur l'apport de l'intégration régionale en la matière. La réunion examinera aussi le rôle que peuvent jouer les Etats et les autres acteurs, dont le secteur privé et le monde académique, pour dynamiser la diversification et la transformation structurelle de ces économies. Haro sur la spécialisation ! En effet, les résultats insuffisants de la croissance dans les pays de l'Afrique du nord sont en partie attribués à l'insuffisance de la diversification de leurs économies. Même si certains d'entre eux sont plus diversifiés que d'autres, les performances de la plupart des économies des pays de la région restent fortement dépendantes des cours des matières premières ou des aléas climatiques. La forte volatilité des cours des matières premières, conjuguée aux crises des dernières années, a ralenti la croissance économique de ces pays tout en mettant en exergue leur vulnérabilité aux chocs extérieurs. Les experts de la Commission économique pour l'Afrique s'alarment par rapport à la relative spécialisation de la production et des exportations des pays et de son impact négatif sur leur développement économique. D'après eux, cela confirme la nécessité de faire de la diversification une priorité des réformes économiques d'après crise. La question qu'ils se posent en revanche, c'est comment relancer et renforcer le processus de diversification afin de soutenir la croissance et d'améliorer la compétitivité des économies d'Afrique du nord. Les expériences aussi bien des pays développés que ceux émergents, notamment asiatiques, montrent que c'est au travers d'une transformation structurelle et profonde de l'économie que ces derniers ont réussi à connaître un réel développement. La réalité des économies implique des politiques actives des Etats. Elle implique des évolutions fortes que le marché ne peut permettre automatiquement par des allocations de ressources. Nombreux sont les acteurs qui attribuent cette imperfection à la défaillance des marchés, essentiellement dans les pays en développement. Les pays d'Afrique du Nord font face à de nombreux défis et dont seule la croissance est à même de relever. Or, des croissances explosives ne sont observées que dans des cas de développement de secteurs industriels et de services. C'est pourquoi le bureau pour l'Afrique du nord préconise la transformation structurelle des économies nord-africaines. Ses experts recommandent que le renforcement se fasse dans deux directions : la première est liée à l'accélération du rythme de diversification. La seconde concerne un changement de nature dans le processus, à travers sa réorientation vers des produits plus dynamiques et intensifs en nouvelles technologies. Une chose est sûre : au-delà de la diversification des économies et des exportations, c'est la nature de la diversification et notamment celle du processus de sophistication des exportations qui constituent un levier du changement structurel des économies. Ce nouveau paradigme permettra ainsi de nouveaux jalons pour une croissance durable et forte. Il favorisera une amélioration de la compétitivité des économies nord-africaines et améliorera leur insertion internationale.