Le Maroc s'est doté d'une stratégie de croissance basée sur la croissance endogène, la production, la promotion des exportations, outre la valorisation des acteurs, a affirmé le ministre chargé des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka. Intervenant lors de la 25ème session du comité intergouvernemental d'experts (CIE) qui se tient à Rabat du 16 au 19 mars, M. Baraka a indiqué que l'adoption de la politique des grands chantiers, l'amélioration du pouvoir d'achat et le développement humain ont été des mesures majeures pour relancer la croissance au Maroc. La diversification de la production, la régionalisation, l'amélioration du climat des affaires, l'appui aux PME et le renforcement institutionnel ont été également décisifs dans le soutien du développement économique du pays, a-t-il dit. S'agissant de tous les pays de l'Afrique du nord, le ministre a fait état de freins qui entravent la croissance et l'emploi, citant notamment l'inadéquation structurelle entre formation et emploi, la faible régionalisation des marchés intérieurs des pays de la région outre le manque de diversification et de spécialisation de l'économie de la région. De son côté, la directrice de la commission économique pour l'Afrique (CEA), Mme Karima Bounemra Ben Soltane a affirmé, dans une allocution à l'occasion, que le défit majeur est de continuer à renforcer la croissance, de se positionner avec succès dans de nouveaux créneaux porteurs, tout en maintenant un équilibre acceptable entre gain de productivité, compétitivité et choix de secteurs fortement utilisateurs de main d'oeuvre. Elle a précisé, en outre, que la crise a montré que les économies de la région concernée, en l'occurrence l'Afrique du Nord, sont capables d'utiliser des ressources de croissance autres que les exportations et que la diversification tant de fois préconisée devient une réalité. Ont également intervenu lors de cette manifestation axée sur le thème principal "Pour le développement et l'intégration en Afrique du Nord", plusieurs experts, chercheurs, consultants et professeurs provenant notamment d'Algérie, d'Egypte, du Soudan de la Tunisie et du Maroc. Ils ont, tour à tour, exposé des stratégies et politiques publiques susceptibles d'asseoir une croissance à la fois durable et génératrice d'emploi, avec une attention toute particulière à l'identification des contraintes d'ordre macro-économique, sectoriel et institutionnel qui empêchent le niveau et la qualité de l'emploi d'être le reflet des progrès économiques réalisés en Afrique du Nord. Le Comité intergouvernemental d'experts est un des organes subsidiaires de la commission économique pour l'Afrique. Dans chacune des sous-régions du continent africain, il se réunit une seule fois tous les ans pour discuter, en dehors des questions statuaires, des attentes et besoins spécifiques aux pays membres. Les travaux de cette 25ème session de la CIE qui se poursuivront jusqu'au 19 mars aborderont en parallèle (du 16 au 17mars) le thème "Renforcement de la dimension sociale des politiques de développement : croissance et emploi en Afrique du Nord.