Les premiers résultats au titre de l'exercice 2012 commencent à tomber. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont pour l'instant assez décevants. Les investisseurs attendent donc avec beaucoup d'appréhension les performances des sociétés cotées. Il y a donc de quoi être sceptique. La morosité actuelle de l'économie nationale et la situation délétère qui prévaut en Europe, principal partenaire économique et commercial, auront forcément des répercussions néfastes sur les résultats des entreprises cotées. Particulièrement sur celles dont les activités sont en étroite connexion avec le marché européen. Aujourd'hui, les premiers justificatifs qui tombent pour légitimer certaines contre-performances ont trait justement à la crise et à la concurrence dans un marché marocain très ouvert à l'extérieur, du fait des nombreux accords de libre-échange signés avec des pays partenaires. Arguments recevables ? Ils sont pour le moins discutables. En tout cas, certains dirigeants d'entreprise ont compris, très tôt, que dans un contexte d'ouverture et de concurrence exacerbée, il fallait diversifier les débouchés en cherchant de nouvelles niches de croissance. Raison pour laquelle d'ailleurs bon nombre d'entreprises marocaines ont choisi de développer des affaires en Afrique, continent qui offre d'énormes opportunités de croissance. D'ailleurs, au titre de l'exercice 2011, plusieurs sociétés ont leurs résultats annuels améliorés grâce au bon comportement de leurs activités en Afrique. En sera-t-il de même cette année ? Les investisseurs attendent de voir. Et si les performances sont en décalage par rapport à leurs attentes, cela ne fera que renforcer davantage le clou de la suspicion qui entoure le marché boursier depuis de nombreux mois et creuser la contre-performance de l'indice général.