Cela fait toujours plaisir de savoir que, face à la léthargie qui frappe le marché boursier, certains ne baissent pas les bras. Et essaient, avec leurs moyens, de s'activer afin de maintenir «en vie» une place qui n'arrive pas à fédérer autour d'elle suffisamment d'investisseurs. Des investisseurs désabusés qui ne sauraient se satsifaire des mesures prises par la Société gestionnaire et le gendarme du marché. Ces deux institutions viennent certes d'annoncer des mesures importantes (appel d'offres en phase de finalisation pour l'implémentation d'une nouvelle solution de cotation et de surveillance, appel d'offre en cours pour mettre en place une Chambre de compensation centrale afin de garantir les opérations du marché à terme, nouvelle formule du Championnat de la Bourse, nouveaux seuils de variation maximale des valeurs mobilières...), mais qui restent insuffisantes pour provoquer le déclic attendu. Déclic qui ne peut provenir, à l'évidence, que des pouvoirs publics. L'on ne peut donc s'empêcher d'interpeller à nouveau l'argentier du Royaume : où sont donc les réformes promises et tant attendues par la communauté financière ? Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence : le marché financier a besoin d'un «cadre réglementaire et législatif souple et réactif qui favorise l'innovation financière», pour reprendre les propos tenus récemment par le DG du CDVM, Hassan Boulaknadal. Les longs délais relatifs à l'adoption des textes de loi sont véritablement un boulet à la fluidité des affaires. Et ce constat est valable pour tous les secteurs de l'économie nationale. En clair, il faut que cela change ! Aujourd'hui, plusieurs secteurs sont paralysés ou pénalisés à cause de l'absence de textes réglementaires ou de failles dans la réglementation. On ne peut donc s'étonner de voir certains secteurs, comme la Bourse, souffrir d'un manque de liquidité et de profondeur. Petit exemple : cela fait au moins une décennie que la mise en place du marché à terme a été évoquée.