Sao Tomé-et-Principe. Carlos Vila Nova nomme une nouvelle Première ministre    L'Afrique du Sud et l'Algérie vont adorer cette décision américaine    Présidentielle 2025. Ouattara candidat pour succéder à lui-même ?    Le Jardin Zoologique National : 6 millions de visiteurs en 13 ans    Des experts US s'informent à Rabat de l'expérience marocaine en matière juridique et judiciaire    Air Arabia inaugure un nouveau vol direct Rabat-Oujda    Revue de presse de ce vendredi 10 janvier 2025    Cours des devises du vendredi 10 janvier 2025    Challenge N°952 : Du 10 au 16 janvier 2025    Vignette automobile: Gratuité du service de paiement électronique en 2025    Des sénateurs français « impressionnés » par le développement des provinces du Sud du Royaume    Les équipes marocaines ont réparé 350 kilomètres de réseaux endommagés après les inondations de Valence    Sarah Knafo appelle à une rupture totale avec l'Algérie : "Ce pays n'est plus un ami, nous ne lui devons plus rien"    ( Vidéo) Mali-Algérie : la colère gronde à Bamako    Le régime algérien refuse de reprendre ses "porte-paroles" de la France... Un pays qui jette ses citoyens au-delà de ses frontières    Vidéo - France: "L'influenceuse" algérienne Sofia Benlemmane arrêtée pour menaces de mort    Los Angeles : Saïd Taghmaoui témoigne du cauchemar des incendies    Poutine "ouvert au contact" avec Trump sans condition préalable    Football: La FRMF et les Ligues Nationales tiendront leurs AG le 13 mars prochain    Futsal féminin: Le Maroc, va-t-il accueillir la 1ère CAN féminine qualificative pour la CDM 2025 ?    Insolite: Neymar a touché 2.5 Millions d'euros par minute en 2024 !    CCAF: La RSB, en vol spécial, vers l'Angola    Cour des comptes : El Adaoui au Parlement mercredi    A Scandal Tarnishes Mandela's Legacy... His Grandson, the "Icon" in Algeria, Accused of Theft and Crime    Vol inaugural de la ligne Madrid-Dakhla : l'ONMT réunit cent prescripteurs espagnols et portugais    19th-century shipwrecks discovered off El Jadida coast    El Jadida : Découverte des épaves de deux navires archéologiques    La CGEM réitère l'importance de la promulgation de la loi sur la grève    Marrakech. 15.000 marathoniens attendus le 26 janvier    Les Impériales Week 2025 veut redéfinir l'avenir des industries créatives    Les prévisions du vendredi 10 janvier    Logistique : L'AMDL investira 515 MDH en 2025    PLF 2024 : Lekjaa annonce une réduction du déficit budgétaire à 4 % du PIB en 2024    Lekjaa : L'Exécutif toujours engagé à réorienter les finances publiques vers une plus grande soutenabilité    La décision du Ghana de rompre ses relations avec le "Polisario" suscite un large intérêt dans la presse italienne    La FRMF et les Ligues Nationales tiendront leurs Assemblées Générales le 13 mars prochain    Chambre des Conseillers : Sekkouri présente un projet de loi sur le droit de grève    Convention RAMSAR : Focus à Marrakech sur la préservation des zones humides    FLAM 2025 : Un festival du livre ouvert sur l'Afrique, pour connaisseurs et non-initiés    « Intra-Muros » : le chef-d'œuvre incontournable d'Alexis Michalik au Maroc les 22 et 23 janvier    « Ados sur TikTok, Parents qui Déblok » : Une comédie familiale irrésistible débarque au Maroc les 17 et 18 janvier 2025    Journées du Patrimoine de Casablanca: Casamémoire forme les guides bénévoles    Rougeole : 41 cas d'infection recensés dans certains établissements pénitentiaires    Mehdi Benatia nommé Directeur du football à l'Olympique Marseille    Adieu L'artiste...    Festival Marocain de la Musique Andalouse : une édition « à la croisée des cultures »    Tranche de vie : Ces prénoms qui traversent nos vies    La NARSA tient son 12e Conseil d'administration    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Michel Bouvier, président de Fondafip : «Il faut adapter la fiscalité à la valeur économique actuelle»
Publié dans Finances news le 02 - 10 - 2019

Entretien avec Michel Bouvier, professeur et président de Fondafip

Certains impôts ont été mis en place au début du siècle dernier, voire au 19ème siècle.
La nouvelle valeur économique de taille est liée au développement du numérique.

Propos recueillis Momar Diao

Finances News Hebdo : Pourquoi avez-vous choisi de mettre la fiscalité locale au coeur de la 13ème édition du Colloque international sur les finances publiques ?
Michel Bouvier : Les raisons qui légitiment quelque part l'organisation de la 13ème édition du Colloque international sur ce thème sont multiples. D'abord, il s'agit de conscientiser les contribuables aux enjeux de la fiscalité locale, notamment sur le plan économique.
Au Maroc, comme en France, l'on assiste à une forme de rejet de cette catégorie de fiscalité. Or, le sujet de la fiscalité locale met en perspective les investissements publics, indispensables à la réalité des infrastructures de la collectivité. Aujourd'hui, il faut savoir que des entités territoriales qui participent au développement local, voire national, sont des collectivités locales qui investissent dans des activités favorables à l'essor des entreprises, créatrices de richesse et d'emplois.

F.N.H. : En France, contrairement au Maroc, les collectivités territoriales réalisent près de 70% des investissements publics. Qu'est-ce qui a permis aux collectivités locales françaises de supplanter l'Etat en la matière ?
M. B. : En France, la décentralisation a été actée par le vote de deux lois en 1982 et 1983. Ces dispositions juridiques ont donné lieu aux transferts de compétences de l'Etat au profit des collectivités locales. C'est cette donne qui a ouvert la voie aux investissements massifs des entités territoriales en France. Concomitamment à cela, des efforts ont été déployés pour la formation des agents et des décideurs des entités territoriales, et ce dans l'optique de garantir l'efficacité des investissements publics. Un excellent système de formation des agents des collectivités locales a été mis en place.
D'ailleurs, dans les années 80, beaucoup de jeunes français se sont intéressés à la gestion et aux finances locales. Cet élan a engendré une transformation majeure au niveau de la gestion à l'échelle locale. Des méthodes utilisées par des entreprises, reconnues pour leur efficacité, ont été transposées et adaptées à la gestion territoriale. A ce titre, il y a lieu de citer la programmation des investissements des collectivités locales qui opèrent des choix. Aujourd'hui, en France, la politique d'investissement à l'échelle locale répond, entre autres, aux exigences de rationalité et d'efficacité.

A lire Fiscalité des collectivités locales : l'Etat sommer de lâcher du lest

F.N.H. : Au Maroc, n'est-il pas temps pour l'Etat de partager avec les collectivités les bases d'imposition les plus rentables sur le plan financier, notamment au niveau de l'IS, l'IR et la TVA ?
M. B. : A mon sens, le véritable sujet est ailleurs. La vraie question à se poser est de savoir si les bases d'imposition les plus rentables aujourd'hui au Maroc ou en France le resteront demain. Rien n'est moins sûr, d'autant plus que celles-ci ont été mises en place à des moments bien précis, notamment au début du siècle dernier, voire au 19ème siècle pour certaines impositions. La situation économique et sociale à ces périodes n'est pas celle qui prévaut aujourd'hui. Pour preuve, l'on constate une baisse tendancielle des impôts dont vous faites mention, et ce dans le cadre d'une mondialisation et d'une numérisation des pratiques et des économies. L'évasion fiscale gagne du terrain.
A cela s'ajoute une nouvelle donne : le travail n'est plus forcément la valeur essentielle des sociétés modernes. La nouvelle valeur économique de taille est liée au développement du numérique. En définitive, il faut, d'une part, juguler la fraude fiscale et, d'autre part, penser une nouvelle fiscalité adaptée à la valeur économique actuelle.

Encadré : De nouveaux besoins de financement
«Les nouvelles vocations des collectivités locales au Maroc impliquent de nouveaux seuils de besoins de financement», a rappelé le wali Directeur général des collectivités locales, Khalid Safir, lors du Colloque international sur les finances publiques. Pour rappel, la réalisation des programmes de développement des régions au Maroc nécessitera un effort d'investissement de près de 411 Mds de DH, dont 120 Mds de DH sont à la charge des 12 entités régionales. Ces chiffres montrent l'impératif de revoir la fiscalité locale dans le cadre d'une réforme afin de permettre aux collectivités locales de relever les défis inhérents à l'investissement. L'autre enjeu sera également de fournir assez de ressources financières aux entités territoriales, sans trop augmenter la pression fiscale locale située autour de 2,5% du PIB.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.