Elle prévoit la diffusion de clips «TV et Radio», ainsi que le recours à des affichages et d'autres supports de communication. Elle cible les fonctionnaires, les citoyens et les institutions. Le gouvernement lance une campagne de «sensibilisation et de prévention» contre la corruption. Ce programme, établi selon une approche pédagogique, prévoit la diffusion de clips «TV et Radio», ainsi que le recours à des affichages et autres supports de communication. Il devra «garantir une mobilisation générale». «Cette campagne vise à sensibiliser sur les dangers de ce fléau», a souligné Abdelâdim El Guerrouj, ministre de la Fonction publique. Il a réaffirmé, dans un point de presse, «la forte volonté du gouvernement de mettre en œuvre les dispositions de la nouvelle loi, entre autres, celle relative à la bonne gouvernance». Il a rappelé que «le Maroc a fait de la lutte contre la corruption l'une de ses principales priorités et un enjeu cardinal en vue de consacrer les principes de la bonne gouvernance». Le ministre a réaffirmé «la détermination du gouvernement de poursuivre son programme de réforme relatif au renforcement de la transparence et de l'égalité des chances, ainsi que sa forte volonté de prendre les décisions et de mettre en place les instruments nécessaires à la prévention et à la lutte contre la corruption, notamment les moyens de sensibilisation et de communication». El Guerrouj a affirmé que «cette campagne fait partie de la nouvelle approche basée sur l'instauration d'un cadre institutionnel approprié, de nature à renforcer le système national d'intégrité et de lutte contre la corruption et à actualiser et mettre à niveau la législation relative à la protection des deniers publics et à la lutte contre l'enrichissement illicite». Il s'agit aussi de consolider les institutions d'audit et de reddition des comptes en accordant l'attention requise à la mise en œuvre des recommandations émises dans leurs rapports et encourager la participation de l'ensemble des citoyens, des différents acteurs économiques et sociaux et des organisations de la société civile, à travers l'adoption d'une charte nationale de lutte contre la corruption. Le ministre a mis en exergue la mise en œuvre des différentes mesures, comme la lutte contre l'enrichissement illicite, à travers l'amendement et la promulgation des lois relatives à la déclaration du patrimoine et le renforcement du cadre institutionnel grâce à la création de l'Instance centrale pour la prévention de la corruption et à la création d'une unité de traitement des informations financières en vue de lutter contre le blanchiment d'argent. Il a été procédé également à la création, au niveau de certaines cours d'appel, de départements dédiés aux crimes financiers, tout en œuvrant à assurer la protection des victimes, des témoins, des experts et des dénonciateurs des actes de corruption et à leur garantir une protection juridique. De même, il a été mis en œuvre un programme national de lutte contre la corruption et de sa prévention s'articulant autour de plusieurs mesures à caractère transversal et sectoriel. Une stratégie pour la période 2013-2016 Plusieurs mesures sont prises en 2012 et dont la finalité est de consolider et de valoriser le cadre institutionnel et juridique de la lutte contre la corruption. El Guerrouj a annoncé que dans le cadre de la mise en place d'une stratégie couvrant la période 2013-2016, un projet de plateforme a été élaboré par une commission interministérielle dont les orientations sont examinées par une commission présidée par le Chef de gouvernement. L'engagement du Maroc en matière de lutte contre la corruption se décline à plusieurs niveaux. Il y a la loi 02-12 sur les emplois supérieurs, le projet de loi sur l'instance de probité, la réforme de la Justice et l'accès à l'information. Le gouvernement projette de réviser le statut général de la fonction publique et de renforcer le contrôle de la gouvernance dans tous les domaines. Dans le cadre de la prévention, un projet de charte des services publics est à l'étude en même temps que sera lancé un programme de simplification des 100 procédures les plus utilisées, l'administration électronique renforcée et un système de gestion et de traitement des réclamations sera mis en œuvre. Par ailleurs, le Maroc a l'intention de renforcer sa position à l'international sur le plan de la lutte contre la corruption.