L'industrie se positionne en pourvoyeur d'emplois majeur. C'est l'annonce faite aujourd'hui par le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, en conférence de presse. Selon lui, "288 126 emplois ont été créés dans les différentes filières industrielles entre 2014 et 2017». Ces chiffres, précise-t-on, sont élaborés sur la base de la liste exhaustive des entreprises industrielles formelles, déclinée par secteur, par écosystème, par ville et par région, dont les données ont été recueillies auprès de la CNSS. Pour le ministe, «le Plan d'Accélération Industrielle, lancé par le Roi Mohammed VI, répond à ses promesses et apporte une contribution tangible à la problématique de l'emploi. Nous avons réalisé près de 58% de l'objectif fixé à horizon 2020 et en maintenant cette cadence durant les prochaines années, nous allons le dépasser». En contribuant à la création d'emplois à hauteur de 29%, le secteur de l'automobile enregistre la plus forte création d'emplois (83.845 postes), reflétant ainsi la forte dynamique de développement dans laquelle il est inscrit. La part de l'offshoring est de 18%, celle de l'agroalimentaire de 16%. Le textile-habillement représente, lui, 13% des créations d'emplois, suivi des industries métalliques et métallurgiques (6%), de la construction (4%) et de l'aéronautique (3%). "Ces résultats attestent de la pertinence du partenariat public-privé, ainsi que de l'efficacité des écosystèmes, véritables leviers de la création d'emplois et de l'émergence industrielle", indique-t-on. Par ailleurs, une évolution positive de la valeur ajoutée industrielle a été enregistrée, avec une croissance de 17% entre 2014 et 2016. Les exportations industrielles se sont établies en 2017 à plus de 149,4 milliards de DH, enregistrant une progression annuelle moyenne de 10,3% par an, depuis 2014. Ces performances sont imputables à la transformation progressive du tissu industriel qui s'est fortement densifié et qui s'est aussi enrichi de nouveaux métiers, particulièrement dynamiques à l'export. Elles sont aussi le fait de l'accroissement de l'approvisionnement de constructeurs mondiaux en composants usinés au Maroc.