Le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a tenu ce jeudi 22 mars à Rabat, une conférence pour dresser le panorama des réalisations de son département par rapport à l'emploi dans le secteur industriel ainsi que les perspectives en vue dans le cadre du «Plan d'accélération industrielle (PAI) 2014-2020». Le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a présenté les résultats enregistrés en termes d'employabilité dans l'industrie, secteur qu'il chapeaute. Pour ce faire, Elalamy a tablé sur des données et des chiffres recueillis auprès de la CNSS en vue d'une justification objective des résultats escomptés jusqu'alors. Aussi s'est-il penché sur les perspectives du «PAI 2014-2020» dont la concrétisation a atteint 58%. «Le PAI lancé par SM le roi Mohammed VI répond à ses promesses et apporte une contribution tangible à la problématique de l'emploi. Nous avons réalisé près de 58% de l'objectif fixé à horizon 2020 et en maintenant cette cadence durant les prochaines années, nous allons le dépasser», a déclaré Elalamy. Ainsi, entre 2014 et 2017, l'industrie peut être considérée comme pourvoyeur réel d'emplois avec +17% de valeur industrielle, et des exportations en hausse de 10,3% par an. Ces chiffres ont été conclus sur la base d'une liste exhaustive des entreprises industrielles formelles, déclinée par secteur, écosystème, villes et régions. «Le secteur industriel se positionne en pourvoyeur d'emplois majeur. 288 126 emplois ont été créés dans les différentes filières industrielles entre 2014 et 2017», a fait savoir Elalamy. Le secteur de l'automobile détient détient la part du lion dans cette croissance de la valeur industrielle puisqu'il y participe de ses 29%. Ainsi, il constitue la pièce forte de la chaine industrielle marocaine mais aussi, de la création d'emplois avec 83 845 postes. Dans le même ordre d'idées, l'offshoring participe avec 18%, l'agroalimentaire avec 16%, suivi des secteurs du textile (13%), des industries métalliques et métallurgiques (6%), de la construction (4%) et enfin, de l'aéronautique (3%). Quant aux exportations industrielles, elles se sont établies en 2017 à plus de 149,4 MMD, soit une hausse de 10,3/an depuis 2014. La répartition régionale de l'industrie Sur la question de la répartition régionale des zones industrielles qui se déploient davantage à Tanger que dans d'autres villes du royaume, le ministre de l'industrie explique que l'implantation d'une zone industrielle devra respecter des processus de faisabilité des projets industriels. « Concernant la répartition par régions ou par villes, La région de Tanger a évidemment une infrastructure qui permet d'attirer un certain nombre d'investisseurs. Mais souvenez-vous, à Kenitra, où il n'y avait rien est devenue un véritable poumon industriel aujourd'hui. A l'image de Meknès qui est devenue une zone industrielle pour l'automobile », nous a-t-il affirmé. Perspectives d'emplois pour 2020 Elalamy s'est réjoui des avancées en termes d'employabilité dans le secteur industriel. Le ministre reste optimiste par rapport à l'avenir de l'emploi dans l'industrie en envisageant dépasser l'objectif de 500 000 emplois à l'horizon 2020. «Nous constatons que ce qui a été comptabilisé au niveau de la CNSS jusqu'à aujourd'hui dépasse les 288 000 emplois. Donc l'objectif est largement atteint. Pour les trois prochaines années, nous serions à 577 000 emplois», a-t-il déclaré. Dans ce sens, il y a lieu de noter que la création nette d'emplois industriels a vu sa courbe ascendante pendant les trois dernières années (2015-2017) avec 3738 emplois en 2015, 32 962 en 2016 et 46 036 en 2017.