L'industrie se dote d'un plan 2014-2020 qui vise à augmenter la part de l'industrie dans le PIB à 23%, contre 14% actuellement. C'est ce mercredi 2 avril que le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a présenté sa nouvelle stratégie industrielle devant le roi Mohammed VI. Portant le nom de Stratégie d'émergence aux écosystèmes performants 2014-2020, cette dernière repose sur dix mesures clefs qui devront permettre à terme d'augmenter la part de l'industrie dans le PIB à 23%, contre 14% aujourd'hui et de générer 500.000 emplois d'ici 2020. «L'arrivée d'acteurs mondiaux fait que le Maroc est désormais positionné sur les radars industriels mondiaux et a ouvert un nouvel espace stratégique qu'il lui faut consolider, développer (...). C'est là toute l'ambition du programme d'accélération industrielle », a affirmé le ministère de l'Industrie. Ainsi, avec sa nouvelle stratégie, Moulay Hafid Elalamy souhaite créer des écosystèmes industriels, qui devront permettre de produire des dynamiques entre les grands groupes et les PME, afin de pouvoir proposer une offre compétitive et surtout intégrée. Le ministre prône également la mise en place par l'Etat d'un fonds de développement industriel (FDI) doté de 20 milliards de dirhams d'ici 2020 et qui aura pour mission de venir en aide aux nombreuses initiatives d'investissements dans le secteur de l'industrie. Le modèle actuel des zones industrielles a également fait l'objet d'une remise en question. Ces dernières, souvent situées à la périphérie des grandes villes devront à l'avenir être plus accessibles et surtout proches des centres d'activité. Ainsi, mille hectares de foncier locatif seront débloqués pour les industriels d'ici 2020. La stratégie industrielle prône également l'instauration d'une culture de «Deal making» concernant les investissements directs étrangers (IDE), le renforcement de la place de l'industrie en tant que pourvoyeur d'emplois majeur, notamment pour les jeunes et l'optimisation des retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle. Enfin, la dernière mesure tourne autour de la possibilité de faciliter la transition de l'informel vers le formel, à travers un dispositif complet d'intégration de la très petite entreprise (TPE).