Le chiffre d'affaires affiche une sévère baisse de près de 20,7 % pour s'établir à 1,3 Md de dirhams. Le résultat net accuse une baisse de près de 58% en une année. La baisse des résultats de Disway n'a étonné personne. C'était prévisible après le profit warning publié en début d'année. Cet etat de fait s'explique par le comportement défavorable de la demande du marché local sur les PC (-10% en unités), les portables et les imprimantes (-30% en unités) et la persistance de la concurrence tant formelle qu'informelle. Sur un autre volet, les troubles politiques, notamment le printemps arabe et le retard dans la promulgation de la Loi de Finances 2012 au Maroc, n'ont pas été sans effet sur les performances de l'entreprise. «Il faut aussi souligner que l'Etat représente 40% des consommateurs IT au Maroc», souligne Hakim Belmaâchi, Directeur général de Disway. Des indicateurs en berne Dans ces conditions, le chiffre d'affaires affiche une sévère baisse de près de 20,7 % pour s'établir 1,3 Md de dirhams. Hakim Belmaâchi a expliqué que «les inondations qu'a subies la Thailande, premier fournisseur en disques durs, ont engendré une flambée des prix des fournitures». C'est aussi une façon de dire que malgré cette forte correction, Disway a pu préserver ses acquis. Par ailleurs, là où «les synergies dégagées de la fusion» ont probablement été concrétisées, c'est sûrement au niveau des charges d'exploitation (hors achats de marchandises), qui se seront ainsi réduites de 10 % en 2011 grâce au «travail d'optimisation» effectué, précise Belmaâchi. Mais il faut toutefois souligner que «les dotations aux amortissements liées à l'investissement dans la zone logistique Sapino» n'ont pas permis de profiter pleinement de cette optimisation. Dans ce sillage, le résultat d'exploitation ressort à plus de 50,9 MDH, soit moitié moins que le résultat réalisé l'année passée (+106,6 MDH). Malgré une meilleure gestion du risque de change permettant l'amélioration du résultat de change de plus de 5 MDH en un an, les bénéfices de la société s'effondrent de près de 58%pour s'établir à 32,3 MDH, contre 77 MDH en 2010. Ils intègrent un résultat non courant négatif de 3 MDH (lié principalement au réaménagement du siège social suite à la fusion), combiné à la hausse du taux d'IS suite à l'arrivée à échéance de l'avantage fiscal lié à l'introduction en Bourse. Sur la base de ces chiffres, le résultat net consolidé s'établit à plus de 25,2 MDH, largement en-deçà des 71,3 MDH enregistrés à fin 2010. Ceci réduit, dans les mêmes proportions, le résultat net part du groupe qui passe à 25,9 MDH contre71,5 MDH en 2010, soit une baisse de 63,7% . Enfin, il sera procédé à la distribution d'un dividende de 13 DH par action, soit un rendement de 4,5%. Perspectives prometteuses Côté perspectives, le management du groupe reste assez confiant et entend poursuivre sa stratégie de diversification produits et de prospection de relais de croissance sur de nouveaux segments. Sur le plan financier, la société projette de poursuivre ses efforts d'optimisation et de rationalisation des charges, ce qui devrait impacter positivement ses niveaux de marges à court terme.