■ Des experts du continent ont débattu des enjeux de l'eau potable à Marrakech. ■ Au cours des dix dernières années, l'ONEP a mis en service 42 stations d'épuration au Maroc. L'Association africaine de l'eau (AAE), en collaboration avec l'Association marocaine de l'eau potable et de l'assainissement (AMEPA) et l'Office national de l'eau potable (ONEP) tient, depuis le 20 février son 16ème Congrès à Marrakech. Cette manifestation, qui prend fin aujourd'hui jeudi 23 février, vise à répondre aux questions fondamentales posées par l'accès à l'eau au sein de la communauté africaine. Ces différents problèmes ont été développés sous le thème : «Mécanismes et initiatives novateurs de coopération pour le développement durable du secteur de l'eau et de l'assainissement en Afrique». Trois questions étaient au centre de la réflexion engagée lors de ce Congrès. La première interpelle, d'abord, les meilleures pratiques et les technologies les plus innovantes utilisées dans le secteur de l'eau et de l'assainissement. La deuxième prospecte la garantie opérationnelle des partenariats à réaliser en vue d'une exploitation rationnelle et durable des systèmes d'eau et d'assainissement. La troisième, enfin, s'articule autour des moyens de financement disponibles et mobilisables afin d'assurer la maîtrise de l'eau et sa fourniture à l'ensemble des Africains. «Généraliser l'accès à l'eau, intervenir dans le domaine de l'assainissement et pérenniser notre patrimoine industriel, constituent ainsi la trilogie de notre action», a affirmé Ali Fassi Fihri, président de l'AMEPA et DG de l'ONEP, dans son allocution d'ouverture des travaux du Congrès. Il a ajouté que le programme d'actions mis en place au cours de la dernière décennie avait bénéficié d'un investissement global de 2,5 milliards d'euros et avait permis d'atteindre des résultats significatifs. «En milieu urbain, la pérennisation, la sécurisation et la consolidation des infrastructures existantes alimentent les différentes villes et, pour le milieu rural, cette période a été marquée par la mobilisation de financements substantiels et la réalisation d'un nombre conséquent de projets», a-t-il fait remarquer. C'est ainsi que le taux d'accès national à l'eau potable a atteint 97%, faisant du Maroc un exemple à l'échelle africaine au regard des objectifs du millénaire définis par les Nations Unies. Concernant l'assainissement liquide, l'ONEP a mis en service 42 stations d'épuration au cours des dix dernières années et intervient dans la gestion du service d'assainissement au niveau de 80 villes totalisant une population de 3 millions d'habitants. Et en terme de volume de traitement des eaux usées, ce sont près de 166.000 millions de m3 qui sont quotidiennement épurés à travers les stations existantes. Fassi Fihri a, par ailleurs, appelé toutes les parties concernées à œuvrer pour trouver des solutions efficientes et adéquates aux problèmes liés à l'eau et à l'assainissement liquide en Afrique et à redoubler d'efforts pour répondre aux besoins de développement durable et humain de notre continent. ■