Le 16ème Congrès africain de l'eau qui se poursuit jusqu'au 23 février a pour objectif la généralisation de l'accès à l'eau qui demeure jusqu'à présent la préoccupation d'un grand nombre d'Etats africains souffrant de la pénurie de l'or bleu. Ça coule de source à Marrakech. Propositions, réflexions et débat sont à l'ordre du jour des réunions des ministres africains de l'eau et de l'environnement visant à analyser de nouveaux mécanismes de financement du secteur de l'eau et de l'assainissement. En effet, les responsables africains se sont donné rendez-vous dans la ville ocre pour débattre de l'une des problématiques vitales du continent, à savoir l'eau. Initié par l'Association africaine de l'eau (AAE), en collaboration avec l'Association marocaine de l'eau potable et de l'assainissement (AMEPA) et l'Office national de l'eau potable (ONEP), le 16ème Congrès africain de l'eau qui se poursuit jusqu'au 23 février a pour objectif la généralisation de l'accès à l'eau qui demeure jusqu'à présent la préoccupation d'un grand nombre d'Etats africains souffrant de la pénurie de l'or bleu. «Le Maroc est dans ce sens un véritable cas d'école à l'échelle africaine. Cette 16ème édition des Assises de l'eau ne peuvent qu'enrichir le débat et alimenter l'expérience des pays africains en termes d'accessibilité ou d'approvisionnement en eau», a déclaré Mamadou Dia, président de l'AAE, lors de la cérémonie d'ouverture du 16ème Congrès de l'eau le 20 février. Pour sa part, Fouad Douiri, ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, a souligné que «les ministres de l'eau africains ambitionnent de sortir de cet événement avec des mécanismes et initiatives innovants tributaires au développement de ce secteur». M. Douiri a passé en revue les principales réalisations du Royaume en termes d'eau et d'assainissement, soulignons que le taux d'accès national à l'eau potable a atteint 97%. De même, M. Douiri a indiqué que ce taux est de 92% dans le milieu urbain. Une énorme avancée a été gagnée, dans ce sens, grâce à une stratégie volontariste engagée par le Maroc et la mobilisation de financements substantiels. Les fruits de cet engagement a eu des retombées positives sur le plan socio-économique desservant une population additionnelle de près de 6,5 millions d'habitants. Le Maroc a, en effet, amélioré la situation des milliers de femmes et d'enfants pour qui rapporter l'eau constitue autrefois une corvée. Cet effort a été appuyé fortement par l'ONEP qui a mis en service 42 stations d'épuration au cours des dix dernières années. «Nous intervenons dans la gestion du service d'assainissement au niveau de 80 villes totalisant une population de 3 millions d'habitants équivalent à 635.000 clients, soit plus du tiers des clients de l'eau potable desservis par l'ONEP», a dévoilé Ali Fassi Fihri, directeur général de l'ONEP et président de l'AMEPA. Et de préciser que 166.000 millions de m3 sont quotidiennement épurés à travers les stations existantes.