Le marché est dans l'attente des premiers résultats annuels des sociétés cotées au titre de l'exercice 2011. Autant dire que, pour l'instant, l'heure est à la réserve. Simplement parce que les investisseurs ont surtout eu droit jusqu'à présent à de mauvaises nouvelles, traduites notamment par les profit warning. Néanmoins, ce sont surtout les petites capitalisations, qui n'ont pas une réelle influence sur le marché, qui semblent concernées. Pourtant, il ne faudra pas s'attendre à une croissance de la masse bénéficiaire à deux chiffres. Les sociétés cotées feraient moins bien que l'année 2010, à en croire notamment l'analyse livrée par la banque d'affaires CFG : une petite croissance de 4% et qui se serait élevée à 10% hors Maroc Télécom. On est bien loin du taux de croissance annuel moyen de 27% enregistré entre 2004 et 2007. Il paraît ainsi évident que certaines sociétés, à la surprise du marché, vont présenter des résultats en berne. Pour autant, cela influencera-t-il la performance du marché ? L'année dernière en tout cas, les résultats annuels des sociétés cotées, quoique globalement satisfaisants, n'ont eu aucune incidence sur les cours. Ou, du moins, n'ont-ils pu empêcher aux indices de s'inscrire dans un cycle baissier. Cependant, un constat intéressant a été fait par les analystes de CFG : sur la période 1996-2011e, la croissance de la masse bénéficiaire explique 76% de la performance globale du marché. Une performance qui devrait s'améliorer, d'autant que l'on serait à la veille de la fin du cycle baissier du marché boursier entamé en 2008. Le marché évoluerait ainsi de 5 à 10% en 2012, la masse bénéficiaire s'apprécierait de 11%, tandis que les volumes croîtraient de 15 à 20%. Bonnes nouvelles ? Apparemment oui. Mais il est clair que toutes les sociétés cotées ne profiteront pas de cete légère éclaircie. Alors, attendons de voir qui seront les cancres de la corbeille. ■