La Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite enregistre une progression de 11,8% de sa réserve de prévoyance en 2016. Son portefeuille est estimé à 53,4 Mds de dirhams à valeur de marché et ses produits du patrimoine progressent de 22,5%. Au 31 décembre 2016, la CIMR a enregistré un excédent d'exploitation totalisant 4,7 Mds de dirhams. De ce fait, conformément aux dispositions statutaires et compte tenu de cet excédent, la réserve de prévoyance a été affectée pour le montant total de l'excédent d'exploitation. Elle est passée de 40 Mds de dirhams à 44,7 Mds, représentant une progression de 11,8%. C'est ce qu'a expliqué le management de la Caisse aujourd'hui à Casablanca. Une progression de 4,2% des actifs cotisants L'année 2016 a enregistré l'adhésion de 625 nouvelles entreprises au profit de 7648 affiliés. Le nombre d'actifs cotisants a également progressé de 4,2% par rapport à 2015, dépassant l'hypothèse retenue pour l'élaboration du bilan actuariel annuel, qui fixe l'évolution minimale annuelle du nombre d'actifs à 0,5% pour assurer le maintien de l'équilibre du régime. En 2016, 164.435 personnes ont bénéficié d'une pension de retraite de la part de la CIMR. Un portefeuille estimé à 44,7 milliards de DH A fin 2016, les produits du patrimoine et plus-values, nets des charges, des pertes et des dotations et reprises sur provisions pour dépréciation de titres, se sont élevés à 3,38 Mds de dirhams, contre 2,76 Mds en 2015, enregistrant ainsi une hausse de 622,75 MDH, soit une augmentation 22,5%. Le portefeuille CIMR est estimé, au 31 décembre 2016 à 53,5 Mds de dirhams en valeur de marché. Pérennité du régime confirmée La projection du fonds de prévoyance réalisée dans le cadre du bilan actuariel répond aux deux critères de pérennité fixés par la charte de pilotage, selon le management. Le fonds est ainsi constamment positif sur la durée de projection et la courbe de projection est ascendante en fin de période. Courbe actuarielle de la CIMR. Source : Conférence de presse CIMR du 26 mai. Politique de placement : La CIMR est "en adéquation" avec les règles de l'ACAPS. L'année 2016 a constitué un tournant pour l'avenir de la CIMR. En effet, elle a connu le lancement des travaux de mise en œuvre du projet de transformation du cadre juridique de la caisse pour passer sous le statut d'une société mutuelle de retraite, en se soumettant au contrôle de l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS). Cette autorité, va à la fois édicter des règles prudentielles, procéder aux contrôles prévus par la loi, et s'assurer que les engagements de la CIMR, sont respectés. Pour Khalid Cheddadi, patron de la CIMR, les règles de placement qui seront édictées par l'ACAPS sont en adéquation avec les règles actuelles de la CIMR, il n'y aura donc pas de réels changements dans sa politique de placement, selon lui. Par ailleurs, cette transformation impliquera de profonds changements dans les statuts et règlement général de retraite. Rappelons que parmi les changements phares introduits par le nouveau statut de la CIMR, figure l'ouverture du régime aux personnes physiques souhaitant y adhérer à titre individuel, qu'il s'agisse de travailleurs indépendants, de salariés du secteur privé ou public, ou encore de personnes exerçant une profession libérale, et ce à travers le lancement d'une nouvelle offre baptisée « Al Moustakbal individuel ».