La formation insertion et le contrat d'intégration professionnelle permettraient d'intégrer 297.000 chercheurs d'emploi durant la période s'étalant du 4ème trimestre 2011 jusqu'en 2016, moyennant une enveloppe budgétaire de plus de 2 milliards de DH. Un troisième dispositif est en cours de finalisation. A moins de deux mois des élections législatives anticipées, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Aghmani, a animé une conférence à Casablanca sur l'emploi décent. Une sorte de rencontre-bilan de son mandat avec quelques pistes futures qui, espérons-le, seront maintenues dans l'agenda du futur gouvernement. Le ministre a par ailleurs indiqué qu'une convention entre le gouvernement et la CGEM, signée le 24 mai dernier, a donné naissance à deux nouveaux dispositifs qui visent à améliorer l'employabilité des jeunes. Il s'agit du dispositif de formation-insertion (PCE) dont l'objectif est d'assurer la couverture sociale des bénéficiaires des contrats de formation-insertion, à travers la prise en charge par l'Etat de 12 mois de cotisations à la CNSS en cas de basculement vers un CDI, en cours ou à l'issue de la période de stage de 24 mois. Ce dispositif, qui concerne essentiellement les diplômés inscrits à l'ANAPEC depuis plus de six mois à la date de la signature du contrat-insertion, est ouvert aux entreprises de droit privé et aux associations affiliées à la CNSS. Quant au second dispositif, à savoir le contrat d'intégration professionnelle (CIP), il est destiné à faciliter l'accès à un premier emploi aux demandeurs ayant de grandes difficultés d'insertion, en l'occurrence les titulaires de diplômes universitaires de formation générale (licence et plus) et les demandeurs d'emploi inscrits à l'ANAPEC depuis plus d'une année. Cette mesure va permettre aux entreprises de bénéficier, en cas de signature d'un CDI à l'issue des six à neuf mois de stage, d'indemnités de formation-intégration s'élevant à 25.000,00 DH. Selon des études prévisionnelles, ces deux nouveaux dispositifs permettront, selon le ministre, d'intégrer 297.000 chercheurs d'emploi durant la période s'étalant du 4ème trimestre 2011 jusqu'en 2016, moyennant une enveloppe budgétaire de plus de 2 milliards de DH. Par ailleurs, un troisième dispositif est actuellement en cours de finalisation. Les outils de mise en œuvre de ces mesures sont élaborés et prêts à entrer en vigueur à partir du 15 octobre courant. Coanimant cette conférence, Hafid Kamal, Directeur de l'ANAPEC, a également défendu son bilan. Il a expliqué que s'il y a une baisse continue et notable du taux de chômage, il reste que ce taux est encore élevé chez les jeunes diplômés (17,6% chez les jeunes de 15 à 25 ans et 19% chez les diplômés universtaires). Il a d'ailleurs annoncé que l'ANAPEC a pu réaliser dans le domaine de l'emploi, à travers le programme Idmaj, le recrutement sur un CDI de deux tiers des bénéficiaires du contrat-insertion, soit 270.575 personnes et l'insertion, grâce au programme Taehil, de 63.297 bénéficiaires, soit un taux d'insertion de 80% pour la FCE et de 100% pour le dispositif d'appui aux secteurs émergents. Le Directeur de l'ANAPEC semble satisfait du travail de son agence puisque l'ensemble de ses prestations et intermédiations a permis un taux de satisfaction de 72% pour les employeurs et de 68% pour les chercheurs d'emploi. Pour sa part, Jamal Belahrach, président de la Commission emploi et relations sociales de la CGEM, a estimé que le patronat doit assumer ses responsabilités et apporter sa contribution à travers la réflexion sur les politiques de la formation et de la formation continue.