«All i wanna do», le documentaire qui raconte le parcours d'un gardien de voitures, casablancais et de son fils qui rêvent de faire un album Hiphop, dépasse la fiction. La réalisatrice, l'Américaine Michelle Medina, revient sur sa rencontre avec les protagonistes de son documentaire. - Finances News Hebdo : Tout d'abord, question d'ordre technique, qu'est-ce qui a motivé le choix du format documentaire ? - Michelle Medina : J'ai choisi de réaliser un documentaire plutôt qu'une fiction pour que l'histoire soit plus forte. De plus, si cela avait été une fiction, les gens auraient pensé qu'une telle histoire est simplement impossible dans le monde réel. L'histoire réelle des deux principaux personnages est plus incroyable qu'une fiction. - F.N.H. : Comment est venu le choix du sujet tourné, et comment s'est faite votre rencontre avec les principaux protagonistes de ce documentaire ? - M. M. : Simohamed est gardien de voitures dans la rue où vit un ami. J'ai fait sa connaissance environ un an avant le début du tournage. J'avais commencé à préparer un documentaire sur le rap au Maroc, mais je ne souhaitais pas que mon principal personnage fut un rappeur déjà connu narrant sa carrière. Je recherchais au contraire à suivre le quotidien d'un fan de rap, saisir sa perception du milieu des professionnels marocains, ce que cette musique lui apporte et la manière dont il vit cette passion. J'ai entendu dire que Simohamed a été un grand fan de rap marocain et que son fils était un très bon rappeur. Il m'a semblé qu'il aurait été intéressant de faire découvrir au public l'univers du rap marocain à travers l'aventure de ces deux amateurs passionnés. - F.N.H. : À travers le parcours de ces deux personnages, est-il possible de réaliser ses rêves au Maroc ? - M. M. : Oui, il est possible de réaliser ses rêves au Maroc si les gens sont généreux avec vous et vous donnent votre chance. Chacun d'entre nous ne peut réussir que si nous nous entraidons. Ce n'est pas facile, mais c'est tout à fait possible. - F.N.H. : Vous avez découvert le Maroc à travers le professeur Moudden mais une fois sur place, quelle impression vous a fait le pays ? - M. M. : Au début, j'ai eu un choc culturel. Mais je suis tombée amoureuse du Maroc. J'apprends chaque jour quelque chose. C'est la raison pour laquelle je suis encore ici. Propos recueillis par I. Bouhrara