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le problème endémique du chômage persiste
Publié dans Finances news le 02 - 09 - 2004

Une note d’information émanant du Haut commissariat au Plan, relative à la situation d’embauche au Maroc durant le deuxième trimestre vient d’être publiée. Lecture en chiffres.
La note d’information du Haut commissariat au Plan concerne le deuxième trimestre 2004. La création nette d’emplois s’est établie à 86.000 nouvelles embauches. Ce chiffre est le résultat d’un gain de 125.000 emplois en milieu urbain et d’une perte de 39.000 emplois en milieu rural. L’évolution favorable de l’emploi urbain s’explique principalement, selon la note, « par l’accroissement des effectifs employés dans les secteurs de l’agriculture, forêt et pêche (+14,3%), de l’industrie (+3,9%) et des services (+2,4%), en particulier les branches du commerce, de la restauration et hôtellerie et de l’Administration générale ». Dans les villes, le secteur privé a été le principal pourvoyeur des nouveaux emplois, avec une contribution de l’ordre de 87,9%. Autrement dit, l’Etat ne se considère plus comme une locomotive principale pour la lutte contre le chômage. Ce dessaisissement de sa vocation essentielle demeure inexplicable de la part des pouvoirs publics dans la mesure où la majeure partie des demandeurs d’emploi sont issues des instituts et centres de formation publics. La note d’information du Haut commissariat au Plan ne fournit, de sa part, aucune lueur d’espoir concernant cet état de fait. Elle se contente de chiffrer les victimes de l’exclusion du marché du travail.
Ainsi, « il y a lieu de noter – peut-on lire – que la hausse du chômage durant cette période a été un phénomène masculin.
En effet, le taux du chômage est passé, au niveau national, de 10,6% à 11,8% chez les actifs masculins (de 16,8% à 18,1% dans les villes), alors qu’il a régressé de 12,6% à 10,9% chez les actifs féminins (de 27,0% à 23,7% en milieu urbain) ». Cette différence peut paraître, d’un certain point de vue, comme étant illusoire. Autrement dit, les femmes qui demeurent sous-payées par rapport aux hommes, acceptent « tout ce que les partons leur proposent ! ». Du coup, la question du chômage ne semblerait plus comme étant intimement liée aux demandes du marché du travail. Elle traduirait plus la carence d’une volonté réelle de la part des employeurs à rester dans les limites légales des salaires qu’ils offrent. Ce qui frappe encore davantage, comme le souligne la note d’information du Haut commissariat au Plan, c’est que « cette progression du chômage a touché essentiellement les jeunes âgés de moins de 35 ans et les actifs ayant un diplôme ». C’est-à-dire que le diplôme est une source de l’exclusion du marché du travail, au lieu d’être un atout déterminant pour une meilleure insertion. Ce constat amer confirme que la question des salaires, et non le diplôme, est un facteur important pour rendre compte de la possibilité de trouver un emploi. Plus le salaire est bas, plus les chances, pour le demandeur, d’être embauché deviennent réelles. Le résultat, comme le note le Haut commissariat au Plan, est que « Face à l’insuffisance du niveau d’emplois rémunérés créés et son tassement, la population active en chômage s’est accrue de 63.000 personnes (+5,1%), passant ainsi de 1.233.000 à 1.296.000 chômeurs entre le deuxième trimestre de 2003 et celui de 2004 ». Il y a lieu de constater que face à l’insignifiance de certaines rémunérations qui sont proposées aux jeunes diplômés, la majeure partie de ces derniers « préfère » ne pas accepter certains postes. La durée du chômage, autre point crucial, n’a pas été relevée par la note d’information du Haut commissariat au Plan. Le département de A. Lahlimi a en effet hérité d’une longue tradition de non-communication qu’il ne pourra résoudre du jour au lendemain. Cette notion de durée de chômage est importante chez nous dans la mesure où elle ne se compte pas en mois ou en trimestres mais en années. Les attentes des jeunes diplômés qui ont souffert d’une longue période du chômage ne se situent plus dans l’adéquation profil-emploi.
Le résultat est que la demande d’information sur le marché de l’emploi se substitue à celle d’une recherche du travail.
D’ailleurs, la dernière enquête de Manpower avait révélé que « 73% des jeunes diplômés (dont 83% d’universitaires) se déclarent prêts à effectuer une mission d’intérim pour un premier emploi, alors que 35% ayant un Bac + 2 refusent encore une mission d’intérim pour un premier emploi ».
Probablement, les journées longues du chômage leur apprendront qu’au Maroc les postes sont créés non pour lutter contre le chômage, mais pour aggraver les charges sociales des entreprises afin de payer moins d’impôts !


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