Le Haut Commissariat au Plan vient de rendre publique une note sur la situation du marché du travail au troisième trimestre de l'année 2003. Les résultats montrent qu'il y a eu une aggravation du taux de chômage durant l'année dernière. Le bilan d'une année de l'action du gouvernement en matière de création d'emplois est donc négatif. Le taux de chômage est l'un des indicateurs les plus importants et les plus révélateurs au moment de l'évaluation de l'action gouvernementale. Ses fluctuations entre la baisse et la hausse indiquent la réussite ou l'échec de la politique de l'Exécutif dans le domaine économique et social puisque le taux de chômage en est tributaire. Les chiffres publiés par le Haut Commissariat au Plan sur la situation du marché du travail au troisième trimestre de l'année 2003 montrent que le taux de chômage a enregistré une hausse de 0,6 % durant le troisième trimestre 2003 pour se situer à 12,3 % contre 11,7% au terme de la période correspondante de l'année précédente. Par milieu de résidence, ce taux a enregistré une hausse de 0,9 point dans les villes en passant de 18,2% à 19,1 %, alors qu'il a connu une quasi-stagnation dans les campagnes de 4,0 à 4,1%. Le résultat de l'action du gouvernement dirigé par Driss Jettou, en matière d'emploi, après une année d'existence, est donc caractérisé par une aggravation du taux de chômage. Selon le bilan établi par le Haut commissariat au Plan et rendu public cette semaine, cette hausse s'explique par le déséquilibre entre l'accroissement modéré de l'emploi rémunéré qui a été de l'ordre de 1,7 % et la sensible augmentation de l'offre de travail des adultes qui est de 3,7 %. La note de ce département chargé du Plan a relevé que la population active en chômage est passée de 1.010.000 à 1.106.000 personnes en milieu urbain. Par milieu de résidence, le taux de chômage s'est accru de 0,9% dans les villes passant de 18,2 % à 19,1 %, alors qu'il est resté quasi-inchangé dans les campagnes autour de 4 %. Les catégories de la population les plus touchées par cette hausse sont les "actifs masculins" avec un taux de 11,7 %, "les personnes âgées de 25 à 44 ans" avec 13,7 % et les diplômés dont le taux reste le plus élevé qui a atteint 24,5%. Ainsi, la population active en chômage a augmenté de 105.000 personnes pour atteindre le chiffre alarmant de 1.301.000 personnes à la fin du mois de septembre 2003, précise la note du Haut commissariat au Plan. En matière de création nette d'emplois, les différents secteurs institutionnels de l'économie nationale ont créé, entre le troisième trimestre de 2002 et celui de 2003, près de 272.000 postes d'emplois répartis de 125.000 en zones urbaines et 147 000 en zones rurales. Mais, le bilan établi par le Haut commissariat au Plan spécifie que près de 60,2 % de ces emplois sont non rémunérés puisqu'il s'agit de postes occupés par des aides familiales et des apprentis. Ce qui signifie que la politique socioéconomique du gouvernement n'a produit que près de 100.000 emplois. Il est à signaler que ces chiffres publiés par la direction de la statistique du Haut commissariat au Plan n'ont pas encore été commentés par le gouvernement alors que la création d'emplois et la baisse du taux de chômage était l'un des objectifs prioritaires que l'Exécutif s'était fixés dans la déclaration du Premier ministre devant le Parlement.