Un optimiste empreint de prudence. C'est ce qui ressort globalement de la petite enquête menée par Finances News Hebdo concernant les perspectives économiques en 2011 (voir page 19 à 21). Il faut dire que si les prévisions en terme de croissance nationale sont jugées satisfaisantes, le contexte incertain au sein duquel évolue l'économie internationale incite évidemment à une certaine réserve. Simplement parce que l'économie nationale prête le flanc à des facteurs exogènes qui peuvent avoir des incidences fâcheuses sur le Budget et compromettre les hypothèses de la Loi de Finances 2011. Déjà, la hausse exorbitante des cours des matières premières commence à inquiéter les plus optimistes et détourne les regards vers la Caisse de Compensation, dont l'objectif de limiter son budget à 3% du PIB risque d'être une utopie si l'envolée des prix continue. Dans le même sens, l'économie nationale est tout autant soumise à des contraintes endogènes. Dont certainement l'un des plus importants est… la pluviométrie. Quand bien même le PIB non agricole tend de plus en plus à se développer, la croissance reste toujours dépendante d'une bonne campagne agricole. Il faut donc prier pour que dame météo soit clémente. En attendant, on se nourrit d'espoir. L'espoir que la campagne agricole se déroule comme prévu. L'espoir que les cours des céréales et du baril de pétrole reviennent à des niveaux acceptables. Tout en comptant sur la capacité de l'économie nationale à résister aux chocs externes. Elle l'a déjà montrée dans un passé récent, à l'heure où la crise internationale avait atteint son pic. Gardons donc le moral ! Et ayons foi en nos leaders. Car, comme le disait, Le médecin et homme politique français, Xavier Emmanuelli, «dans toute crise, apparaissent des leaders qui savent ce qu'ils ont à faire».