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Projet de Loi de Finances 2010 : Un nouveau casse-tête pour Mezouar
Publié dans Finances news le 10 - 09 - 2009

* L’élaboration du Budget 2010 sera particulièrement délicate pour l’argentier du Royaume et son équipe dans un contexte où les effets de la crise financière internationale ne sont pas encore complètement jugulés.
* Il faudra ainsi composer avec les facteurs endogènes et exogènes pour pouvoir réaliser les 3,2% de croissance prévue.
* En attendant, les braillards et autres adeptes de l’arithmétique politicienne affûtent leurs armes.
Les Lois de Finances se suivent et ne se ressemblent pas. Et l’élaboration de celle de 2010 risque d’avoir une saveur assez particulière, eu égard notamment au contexte économique et financier international pour le moins difficile. D’ores et déjà donc, les fonctionnaires du ministère des Finances sont à leurs calculettes et se triturent les méninges pour donner, aux yeux de l’opinion publique, du crédit aux prévisions avancées : un taux de croissance du PIB de 3,2% (avec une croissance de 4,1% du PIB non agricole) et un baril de pétrole à 70 dollars pour un taux d'inflation estimé à 2,5%.
L’exercice ne sera pas aisé. Le texte devra convaincre. Et le premier rempart qu’il devra franchir est celui qui sera dressé par les parlementaires, au rang desquels on trouve les béni oui-oui, les braillards qui disent toujours non juste pour marquer leur opposition, ceux qui usent perfidement de l’arithmétique politicienne et les intelligences rebelles.
Et, de toute évidence, la crise aura bon dos. Elle sera prétexte à toutes les réserves de l’opposition et servie comme argutie pour légitimer toutes les défaillances futures du gouvernement.
Mais la question est surtout de savoir si, au regard des agrégats rendus publics, l’argentier du Royaume a fait preuve de retenue ou, au contraire, d’un peu trop d’optimisme.
Même si certains versent déjà dans la critique, invitant Salaheddine Mezouar à davantage de réalisme, il semble pourtant prématuré de se lancer dans des hypothèses qui peuvent s’avérer, plus tard, farfelues, tant l’évolution de la conjoncture internationale et ses répercussions sur l’économie nationale semblent empreintes d’incertitudes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Mezouar estime que ce projet de loi «vise la gestion de la crise afin de limiter ses effets sur l'économie nationale…». Car la crise est encore là, malgré les propos rassurants du Directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui table sur une reprise de l’économie mondiale un trimestre plus tôt que prévu, c’est-à-dire début avril, logiquement.
Equilibres macro-économiques
L’objectif des différents projets de Loi de Finances, quel que soit le contexte dans lequel ils interviennent, reste, in fine, le même : la préservation des équilibres macroéconomiques. De Oualalou à Mezouar, cela a été en tout cas le même fil conducteur. Et même si l’environnement actuel est clair-obscur, le PLF 2010 ne dérogera pas à cet objectif majeur. Un objectif qu’il faudra atteindre en composant avec des facteurs exogènes qui peuvent tout remettre en cause, comme notamment le cours du baril de pétrole. En plus d’un élément naturel classique essentiel pour le taux de croissance : la pluviométrie.
C’est dire que rien n’est encore joué. D’autant plus que les effets pervers de la crise financière sur l’économie réelle, notamment le tourisme, les transferts des MRE, les investissements étrangers et la demande extérieure adressée à la production nationale se sont déjà traduits par des pertes de points de croissance. Ce qui aura pour corollaire une pression encore plus soutenue sur les ressources de l’Etat, d’autant plus qu’il faudra non seulement poursuivre les mesures de soutien de l’activité économique, mais également du pouvoir d’achat des ménages.
Cet exercice sera donc particulièrement délicat pour Mezouar qui devra aller chercher ses 3,2% de croissance… dans un cadre macro-économique équilibré. C’est-à-dire maintenir, entre autres, le déficit budgétaire à un niveau soutenable, mais également maintenir la cohésion sociale. Ce qui ne veut pas seulement dire répondre aux revendications syndicales, mais surtout promouvoir la lutte contre la pauvreté qui prend de plus en plus un caractère économique. Il s’agira aussi de soutenir la création d’emplois dans un contexte où bon nombre d’entreprises, surtout celles dont les activités sont liées à l’export, connaissent des difficultés majeures. Cela, tout en n’occultant pas la poursuite des réformes sectorielles et institutionnelles, dont notamment les réformes de l’Enseignement et de la Justice. La Justice justement est un champ particulièrement difficile qui nécessite une réelle volonté politique pour plus de modernisation et d’efficience. Et, il faut parier, à ce niveau, que des changements importants devront voir le jour, d’autant plus que cela émane d’une volonté royale.
A l’évidence, la position actuelle de Mezouar n’est guère enviable. Et l’on attend de voir s’il parviendra à convaincre.


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