Aïd Al Fitr célébré ce lundi 31 mars 2025 au Maroc    HCP : La croissance économique à 3,7% au dernier trimestre 2024    Amir Al-Mouminine accomplira lundi la prière de l'Aïd Al Fitr à la mosquée « Ahl Fès » à Rabat    Climat des affaires : Ces lacunes qui freinent les réformes du Maroc    Transport interurbain : Un fardeau récurrent pour les voyageurs à l'occasion de l'Aïd    Le besoin de financement du Trésor estimé à 147 milliards de dirhams en 2025    La Chine et l'Afrique de l'Ouest : Nouvelles perspectives de coopération économique et de développement conjoint    Aïd Al Fitr : Amir Al Mouminine, adresse des cartes de vœux aux Chefs d'État des pays islamiques    Aïd Al Fitr: Grâce Royale au profit de 1533 personnes    Aïd Al Fitr : Grâce Royale au profit de 1533 personnes    CAN U17: Les Lionceaux vainqueurs en ouverture    Coupe du Trône : programme des 8è de finale    CAN U17 : Les lionceaux de l'Atlas corrigent l'Ouganda (5-0)    L'ambassadeur de Chine au Maroc présente ses vœux aux Marocains à l'occasion de l'Aïd al-Fitr    Le Festival du Printemps Local de retour à Tanger    Jazzablanca : Le groupe australien Parcels jouera à Jazzablanca le jeudi 10 juillet    La fusée allemande Spectrum s'écrase peu après son lancement    Défense antiaérienne, artillerie : La mise à niveau de la puissance de feu des Forces Armées Royales    Levée de l'alerte au tsunami après un séisme de magnitude 7,1 près des îles Tonga    Syrie : Formation d'un nouveau gouvernement    Interdiction temporaire de la pêche de la Seiche au sud de Sidi Ghazi    Criquets pèlerins en Tunisie : des experts de la FAO évaluent la situation    France: La violence dans le football ne cesse de prendre de l'ampleur    Le Niger se retire de la Force mixte anti-terroriste autour du lac Tchad    ¿Dónde ver el partido Marruecos-Angola de la CAN Sub-17 este domingo por la noche?    Aïd Al Fitr : Appel à redoubler de vigilance et à prendre les précautions de sécurité sur les routes    Sixtine Félix reveals why she changed her stance in Bennis-Alj-Slaoui rape case    Ouarzazate : plus de 230 millions de dirhams pour des projets de développement socio-économique et sportif    Le président de X-Links menace de délocaliser la liaison reliant le Maroc au Royaume-Uni face à l'inaction de Londres et qualifie Rabat de «future puissance des énergies renouvelables»    Maroc : des sinistrés du séisme contraints de signer un engagement contesté    Polisario crisis : Teachers join police in unpaid struggle    Maroc-Inde: l'ambassadeur du Maroc à New Delhi rencontre un haut responsable militaire indien    Alger interdit à ses diplomates tout déplacement en France, y compris en transit    Ramadan : 69,1% de PdA pour la télévision publique marocaine    Jazzablanca 2025 : Le groove australien s'invite avec Parcels    Tanger Med. Le complexe portuaire désormais approvisionné avec 100 % d'électricité verte    Le duo Safia Fassi Fihri et Youssef Benamar a conseillé le chinois Sunrise sur son investissement de 2,3 milliards de DH dans le textile    Liga : Une victoire ''polémique'' du Real avant Barça-Gérone de cet après-midi    Panathinaïkos : Ounahi victime d'un accident de la route avant le choc face à l'Olympiakos    CAN U17 / Ce soir, Maroc - Ouganda: Horaire et chaînes ?    Pour l'IMAP, le Plan Maroc Vert a favorisé des cultures intensives en eau au détriment de variétés plus adaptées aux conditions arides    L'Aïd El Fitr célébré lundi en Egypte, en Jordanie, au Sultanat Oman, en Syrie et en Irak    Polisario : Après les policiers, les enseignants sont privés de salaires    Rabat : Cérémonie en célébration de la Journée mondiale du théâtre    Ramadan 2025 : Les Marocains préfèrent le pôle audiovisuel public    Le Maroc reçoit ses premiers drones de combat "Akinci" dans une version spécialement développée pour son armée    Nuit du Destin à El Jadida : Une Symphonie de Traditions et de Foi    Deux Marocains remportent les première et troisième places du prix Katara pour la récitation du Saint Coran    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien avec Abdelkrim Khiraoui, de ARM Consultants : Le besoin d’une retraite n’est pas bien ressenti
Publié dans Finances news le 15 - 03 - 2007

* La majorité des cadres n’arrive pas à identifier et à quantifier le besoin en retraite complémentaire, étant donné la complexité des simulations.
* L’assurance retraite présente des avantages fiscaux, un taux de rentabilité minimum garantie, une disponibilité permanente des sommes investies (épargne), et plus tard, après la retraite, des liquidités (rentes mensuelles de retraite).
Finances News Hebdo : Les salariés marocains accordent peu d’importance à la constitution de leur retraite. Pourquoi ?
Abdelkrim Khiraoui : S’il est vrai que tout individu, en particulier le salarié cadre marocain, a des priorités telles que le logement, le véhicule et la scolarité des enfants, sans oublier la tendance à la consommation, il n’en demeure pas moins que la prévoyance sociale devrait occuper une place importante dans ses préoccupations, d’autant plus que la solidarité familiale ou sociale est de moins en moins au rendez-vous.
Raisonnant à court terme, la majorité des cadres se préoccupe plutôt de leur mutuelle-santé et de leur assurance-décès, notamment s’ils ont des enfants en bas âge. Or, la plupart de sociétés structurées offrent ces couvertures, à côté de la retraite complémentaire CIMR, à leurs cadres moyennant une prise en charge de la moitié de la cotisation, et intègrent de plus en plus la couverture sociale comme levier pour attirer et fidéliser les compétences. Cette habitude de partage du financement des couvertures sociales entre employeur et salarié fait que ce dernier, en particulier le cadre, est réticent à la souscription d’une couverture complémentaire individuelle et donc sans part salariale.
D’ailleurs, la majorité des cadres n’arrive pas à identifier et à quantifier le besoin en retraite complémentaire, étant donné la complexité des simulations, tenant compte des spécificités de chaque individu, et l’insuffisance de sensibilisation appuyée par des simulations qui tiennent compte du régime de retraite de base CNSS et du régime CIMR. Saluons cependant la CIMR qui a intégré dernièrement dans son relevé annuel adressé à chaque affilié, le taux de remplacement par sa pension acquise du dernier salaire déclaré, ce qui lui laisse une idée sur sa situation en temps réel !
F.N.H. : Vu les performances remarquables du rendement de l’immobilier, on a tendance à préférer l’immobilier à la retraite. Qu’en pensez-vous ?
A. K. : L’immobilier a été de tout temps, non seulement dans notre société mais aussi en Occident, considéré comme une valeur refuge, voire même de prestige. L’immobilier locatif n’est rentable que si le coût de l’emprunt (pour l’acheter) est inférieur à la rentabilité du bien; l’investissement est ainsi attractif et préférable à la constitution progressive d’un patrimoine. Cependant, la rareté du foncier dans nos métropoles, la cherté de la construction et le déclin du locatif ne facilitent pas la tâche aux investisseurs dans la pierre. L’assurance retraite, par contre, présente des avantages fiscaux, un taux de rentabilité minimum garantie, une disponibilité permanente des sommes investies (épargne), et plus tard, après la retraite, des liquidités ( rentes mensuelles de retraite). Pour les inconditionnels de l’immobilier, il peuvent se réjouir du lancement imminent, par les assureurs locaux, de contrats d’épargne-retraite en unité de compte, avec comme support des actions de sociétés civiles immobilières. Moralité : conjuguer les avantages de l’assurance-retraite à la sécurité de l’immobilier.
F.N.H. : La dernière rencontre relative à la retraite s'est essentiellement focalisée sur le secteur public. Quelles sont d'après-vous les dispositions particulières dont jouit le secteur public ?
A. K. : Le secteur public présente, en terme de prestations de retraites, plusieurs particularités qui le distinguent de celui des salariés du privé, et ce à travers plusieurs expériences internationales. En effet, les salariés du secteur public bénéficient souvent de caisses de retraites particulières, selon l'administration, l'office où l'entreprise publique à laquelle ils appartiennent.
Ces caisses offrent souvent des taux de remplacement supérieurs à ceux que l'on retrouve dans le secteur privé, et bien d'autres avantages qui viennent augmenter la pension du fonctionnaire retraité, dont on peut citer les majorations pour enfants (souvent prévues dans la majorité des caisses internes des offices), les taux de réversions et bien d'autres…
Ces constats peuvent être confirmés dans le cas du Maroc ou l'on peut, à titre d'exemple, rapprocher entre la CMR et les deux régimes privés réunis à savoir la CNSS et la CIMR. En effet, les pensions servies par la Caisse Marocaine de Retraite ne sont pas plafonnées, à l'inverse de la CNSS et de la CIMR qui prévoient des plafonds pour les pensions à servir. Cet avantage est plus sensible chez les salariés ayant des salaires dépassant le plafond de la CNSS. En plus du plafonnement des pensions, s'ajoute le taux de remplacement qui, dans le cas de la CMR, peut atteindre 75% du salaire brut après 30 ans de carrière, alors que dans le cas de la CNSS et de la CIMR un tel niveau du taux de remplacement n'est atteint que pour des salaires bas. Cet écart est d'autant plus grand en raisonnant taux de remplacement net, qui bénéficie du levier fiscal issu de l'abattement de 40 %.
D'ailleurs, une des problématiques qui s'imposent à certains offices dans le cadre des opérations de transfert des caisses internes vers le RCAR, est le niveau relativement élevé des prestations promises et qui ne peuvent être assurées par le régime accueillant, les incitant ainsi à concevoir des complémentaires-chapeau, garantissant le différentiel entre le taux de remplacement historiquement servi par ces caisses internes et celui proposé par le RCAR.
F.N.H. : Le débat a porté par ailleurs sur l'intégration du système des fonctionnaires dans un système national. Cette expérience a été couronnée de succès dans certains pays étrangers. Pensez-vous qu'un tel projet puisse s'adapter à la réalité marocaine ?
A. K. : L'expérience américaine est l'une des plus remarquables dans ce genre d'opérations. En effet, au début des années 90, on a procédé aux Etats-Unis et de façon progressive, à un transfert des régimes particuliers publics vers le régime général (Social Security). Ce dernier regroupait tous les salariés du secteur privé. Toutefois, le régime général synonyme de la CNSS chez nous, présentait un atout convaincant que n'avaient pas les caisses particulières du public. Il s'agissait de la couverture santé offerte aux retraités de ce régime, un atout majeur qui a rendu tout de même cette opération réalisable. Dans le cas du Maroc, le système de retraite du secteur privé ne dispose pas d'atouts convaincants pour intégrer les fonctionnaires dans un système général réunissant tout le salariat. A moins de concevoir un système qui améliorerait l'ancienne prestation pour les salariés du privé, contre un effort de cotisation supplémentaire et de faire adhérer les nouvelles recrues du secteur public à ce régime.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.