* Un nouveau projet de loi sur les sociétés de crédit à la consommation est actuellement en cours de préparation. * L'objectif du nouveau texte est de renforcer la protection juridique des salaires faibles et moyens. Cest Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, qui annonce que le crédit à la consommation devrait avoir un autre texte qui l'organise. L'actuel texte du 6 juillet 1993 a eu le mérite à l'époque d'avoir légiféré sur les sociétés de crédit à la consommation qui n'étaient régies par aucune réglementation. «Le rôle des sociétés de crédit est très bénéfique pour la stimulation de la consommation», a constaté Fathallah Oualalou devant les parlementaires marocains, dont certains ont rapporté des constats devenus «classiques» sur des cas où certains débiteurs se débattaient dans un surendettement illégal. Il faut remarquer que l'annonce du nouveau projet de loi sur les sociétés de crédit à la consommation est une suite logique des efforts fournis pour mettre sur pied le nouveau code de la consommation; document supposé mettre fin aux abus en empêchant toutes les fraudes pouvant exposer les débiteurs au surendettement; surtout ceux à moyen et bas salaires. Car ce problème constitue le plus grand obstacle à la croissance du secteur. La dernière enquête menée par BAM en 2005 avait enregistré la participation des sociétés membres de l'APSF (Association Professionnelle des Sociétés de Financement). Elle avait conclu que le secteur pourrait se développer dans des conditions saines et normales entre les opérateurs responsables et des consommateurs bien informés. Il faut aussi souligner que les encours relatifs au crédit à la consommation ont progressé depuis l'année 2004. En 2005, ils étaient de l'ordre de 45,9 milliards de DH, soit une hausse de 9%. Les nouvelles règles prudentielles mises en place par Bank Al-Maghrib ainsi que les efforts d'assainissement du secteur ont coïncidé avec la présence d'une demande soutenue et une concurrence très rude entre les acteurs du marché. Les baisses successives du TEG (Taux Effectif Global) ont, d'un autre point de vue, touché les marges des sociétés de crédit, suite à une sélection de plus en plus rigoureuse. C'est cette même sélection qui sera derrière la réforme de la législation. Sans pour autant oublier que la maîtrise des risques ne doit jamais réduire l'accès au crédit au plus grand nombre.