Dans un contexte international marqué par la reprise de la croissance, le PIB national s'est accru en termes réels de 3,5%. Des réformes dites de «troisième génération» sont actuellement en cours de réalisation dans le secteur financier. En assurant la présidence du Conseil National de la Monnaie et de l'Épargne qui a tenu, le jeudi 7 avril, sa quatorzième réunion au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat, l'argentier du Royaume s'est dit satisfait du taux de croissance enregistré au cours de l'année 2004. Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, a ainsi rappelé que le déficit budgétaire au terme de l'année écoulée s'est établi à près de 3,2% du PIB. Compte non tenu des privatisations, ce déficit avoisine 4,4% du PIB. Ce résultat, précise-t-il, est d'autant plus remarquable qu'il a été réalisé dans un contexte défavorable (tremblement de terre d'Al Houceima, la lutte antiacridienne et le renchérissement du prix du pétrole). En matière de prix, F. Oualalou s'est félicité du niveau de l'inflation qui est resté maîtrisée au niveau de 1,5%. Après avoir brossé brièvement la situation économique et financière, le ministre des Finances et de la Privatisation a abordé le secteur financier qui, selon lui, a enregistré des progrès tout en mettant l'accent sur les réformes dites de «troisième génération» actuellement en cours de réalisation. Dans le même sillage, l'année 2005 sera consacrée à la mise en uvre de textes réglementaires prévus en application des nouveaux statuts de BAM et de la loi bancaire, après l'adoption de cette dernière par le Parlement. «La mise en uvre de cette réforme devra ainsi être accompagnée par une meilleure coordination entre les divers instruments de la politique économique en vue d'assurer une cohérence et une crédibilité de l'ensemble des politiques macroéconomiques», explique F. Oualalou. Pour ce qui est de la loi bancaire, le ministre a informé les établissements de crédit que les textes réglementaires pris pour l'application de la nouvelle loi bancaire entreront en vigueur dès ladoption de celle-ci par le Parlement. Il n'a pas manqué à ce sujet d'inviter les organismes énumérés par le projet de loi bancaire à se préparer dès maintenant en vue de se mettre en conformité avec les dispositions législatives et réglementaires. Évoquant le marché des capitaux, Oualalou a précisé que l'année en cours connaîtra la consolidation des réformes de ce marché à travers le lancement de nouveaux chantiers structurants.