Le projet de loi n°34-03 sur les établissements de crédit vise à renforcer l'indépendance de cette institution, affirme Fathallah Oualalou ministre des Finances et de la Privatisation. Intervenant lors d'une journée d'étude sur le projet de loi n° 34-03 relatif aux établissements de crédit et organismes assimilés, M.Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, a affirmé que la loi vise à doter Bank Al Maghrib d'avantage d'indépendance en matière de contrôle du système bancaire pour qu'il puisse maîtriser la stabilité financière du pays et favoriser son développement économique. Lors de cette rencontre, organisée par les groupes de la majorité et la Commission des finances, des équipements, de la planification et du développement régional relevant de la Chambre des conseillers, les participants ont examiné les nouveautés apportées par le nouveau texte et leur impact sur l'évolution du secteur bancaire. M. Oualalou a indiqué que le statut de l'Institut d'émission a pour objectif de renforcer l'indépendance de Bank Al Maghrib, de mettre en place une structure adéquate pour la gestion d'une politique monétaire crédible, d'éclaircir ses missions dans le domaine de la politique de change et de limiter le recours du Trésor à ses subventions. Le ministre a rappelé les "démarches importantes" entreprises au cours des dernières années au niveau du système bancaire marocain, surtout après la réforme du 6 juillet 1993, portant sur la promulgation d'une nouvelle loi relative aux établissements de crédit. Cette réforme, a précisé M. Oualalou, a eu un impact positif, comme en témoigne l'augmentation du nombre des établissements de crédit qui a atteint 59, dont 17 banques et 42 sociétés de financement, et la hausse du montant de dépôts qui s'est chiffré à 325,6 milliards de DH en 2004, contre 147 milliards en fin 1995. Il a cité également la progression des crédits accordés par les banques qui se sont chiffrés à 249 milliards de DH en 2004, contre 105 milliards DH en 1993 et de ceux accordés par les sociétés de financement (34 milliards en 2004 contre 10 milliards en 1995) ainsi que l'augmentation du nombre des guichets mbre 2004, contre 1.246 en fin 1993.