* Les AU (Agences urbaines), lorsquelles réalisent des activités pour le compte dun partenaire (collectivité locale, organisme public ou privé ) moyennant une rémunération, sont assujetties aux impôts et taxes en vigueur, notamment : lIS et la TVA. * Il ny a aucune raison pour que les AU subissent une fiscalité qui leur est particulière. Finances News Hebdo: Une circulaire de la Direction des Impôts a été adressée récemment aux Agences urbaines afin quelles régularisent leur situation fiscale. Peut-on savoir sur quelle base ces Agences urbaines paient limpôt dans la mesure où elles ne perçoivent que des subventions et que la majorité dentre elles ne réalise pas de chiffre daffaires ? Omar El Hassouni : Cest tout à fait normal, les Agences urbaines sont assujetties à lImpôt sur les Sociétés (IS) conformément aux textes en vigueur et qui stipulent « sont soumis à lIS les établissements publics qui exercent une activité à caractère industriel, commercial, artisanal ou agricole, ainsi que ceux qui fournissent des prestations de service moyennant un prix, commissions ou redevances ». Etant donné que les AU font certaines opérations à caractère lucratif et ne figurent pas sur la liste des établissements exonérés, lensemble de leurs revenus (subventions de lEtat et autres), revenus pour investissements exclus, sont soumis à la TVA et à lIS. En résumé, ces établissements publics (AU) sont soumis à limpôt en raison de : -leur relation daffaires avec les usagers, les tiers (clients, fournisseurs, banques et autres tiers). -leur organisation comptable et financière qui obéit à des règles et usages du commerce. -les litiges qui naissent dans le cadre de leur activité et qui ressortent des tribunaux de droit commun. Les Agences urbaines sont également soumises à la TVA, la taxe urbaine et la taxe dédilité. Dans ce cadre, le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de lHabitat et de lUrbanisme a invité lensemble des Agences urbaines à assainir leur situation fiscale. Lobjectif est de faire de ces agences des établissements «citoyens» ayant une gestion comptable saine et transparente. F.N.H. : Ne relevez-vous pas une certaine incompatibilité, sachant que ces Agences sont désormais appelées à payer limpôt alors que leur mission consiste à élaborer des documents durbanisme et à réaliser des plans ? O.E : Cest tout à fait «vrai » ; la mission principale des AU consiste à établir des docu-ments de planification urbaine (SDAU, PA, PDAR, plans sectoriels et divers plans). Cette activité ne génère pas de recettes lorsquelle est réalisée à linitiative des Agences et par leurs propres moyens. Par contre, lorsquelles réalisent ces activités pour le compte dun partenaire (collectivité locale, organisme public ou privé ) moyennant une rémunération, elles sont assujetties aux impôts et taxes en vigueur, notamment: lIS et la TVA. Les activités des AU, à caractère lucratif, sont entre autres : -la vente de documents, plans et notes ; -les conventions avec différents partenaires et les -services rendus aux opérateurs publics et privés. F.N.H. : Un projet de rémunération des services rendus a été prévu mais tarde à voir le jour. Naurait-il pas été plus adéquat de mettre en place une fiscalité plus appropriée après la sortie dudit projet ? O. E : Le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de lHabitat et de lUrbanisme a instauré une démarche pour diversifier et renforcer les ressources propres des agences urbaines. A cet effet, une circulaire a été adressée aux Organismes Sous Tutelle du MHU les invitant à payer la contrepartie des services qui leur sont rendus par les AU depuis le 01/07/2005. A ce jour, une réaction positive a été enregistrée et dautres opérateurs publics se sont joints à cet effort. Les montants encaissés dans ce cadre sélèvent à 10 MDH. Le projet de modification du décret de création des AU, actuellement en cours de visa au ministère des Finances et de la Privatisation, permettra délargir la rémunération des services rendus par les Agences à lensemble des bénéficiaires. Etant donné que les AU sont en mesure de se conformer aux textes et règlements en vigueur en matière de fiscalité, il nest pas nécessaire de mettre en place une fiscalité plus appropriée.