* Le Fonds Monétaire International dresse un bilan plutôt positif des réalisations et perspectives de l'économie marocaine. * Les réformes structurelles et les «saines politiques économiques» sont parmi les points positifs dégagés par l'évaluation du FMI. Dans une note d'information destinée à faire une évaluation globale de l'économie marocaine, le Fonds Monétaire International a été plutôt optimiste. Sur la base des entretiens et consultations réalisés avec les responsables marocains, le Conseil d'Administration du FMI a constaté d'abord qu'«après le ralentissement de la croissance provoquée en 2005 par les mauvaises conditions atmosphériques, une très bonne récolte et un bon comportement des services et du bâtiment marquent la reprise de l'activité économique». C'est dire que la croissance de l'économie n'est pas encore prête à se détacher des conditions climatiques, qui demeurent toujours la condition préalable qui s'impose pour l'évaluation de chaque exercice. Pourtant, le FMI semble confiant. C'est ainsi que «la hausse de la facture emergétique sera compensée par le niveau élevé des recettes touristiques et des envois des MRE, ainsi que par le redressement des exportations du textile». Le FMI note sur le même registre que «les réserves extérieures (plus de 18 milliards de dollars) continuent de dépasser le stock total de la dette publique extérieure». Tout en ajoutant que «les pressions sur les prix restent faibles et que les données récentes donnent à penser que le Dirham n'est pas désaligné». Il faut remarquer que le FMI félicite les autorités marocaines d'avoir appliqué de «saines politiques macroéconomiques et des réformes structurelles robustes». C'est ainsi que «ces politiques ont permis au secteur non agricole d'enregistrer une croissance plus forte et des réserves internationales confortables, et au revenu par habitant d'augmenter régulièrement». En ce qui concerne la situation budgétaire, les conclusions du Conseil d'Administration du Fonds Monétaire International sont plutôt nuancées. Ainsi, si la situation budgétaire s'améliore «le ratio dette publique/PIB demeure élevé, bien qu'il diminue. Malgré l'excellente tenue des recettes, constate le FMI, le déficit budgétaire devrait être proche de l'objectif de 4,1% du PIB (contre 5,9% en 2005) en raison des pressions persistantes exercées sur les dépenses, principalement par des subventions pétrolières et alimentaires élevées (1,6% et 0,8% du PIB en 2005 respectivement). Les réformes entamées pour assainir les finances publiques sont très suivies par le FMI. L'objectif pour les responsables marocains est de ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB et le ratio dette publique/PIB en deçà de 60%. Le FMI note dans ce registre que la masse salariale constitue la toile de fond dont dépend le succès des réformes entamées; que ce soit pour la politique des départs volontaires, la réforme des retraites, le soutien à la stratégie énergétique ou les subventions alimentaires.