En Afrique, les changements climatiques, la désertification, la sécheresse et la perte de la diversité biologiques sont les majeurs problèmes où ils combinent leurs effets pour tester les efforts de développement de ces pays et leur subsistance de dans les pays en développement. Mieux comprendre les mécanismes à l'origine de l'érosion de la biodiversité, et notamment les effets des changements globaux, représente un enjeu scientifique majeur pour enrayer ces processus préoccupants. Les scénarios de la biodiversité, qui connaissent un essor important, constituent des outils innovants pour avertir les décideurs et gestionnaires des pressions sur la biodiversité mais aussi pour explorer les impacts potentiels de choix présents et de différentes voies de développement socio-économique. Les scénarios permettent d'anticiper au lieu de réagir dans l'urgence face aux crises. La Faculté des Sciences, l'Université Chouaib Doukkali d'El Jadida et la Société de la Biologie de la Conservation (USA) organisent le 3ème Congrès Africain de Biologie de la Conservation sous le thème : la Biologie de la Conservation en Afrique : les défis de la modélisation. C'est un événement significatif dans un contexte africain et mondial marqué par la nécessité de décliner à des échelles régionales et locales les accords internationaux en faveur d'une meilleure gouvernance de la biodiversité, dans le cadre de des conventions sur la diversité biologique. Durant cinq jours, des conférences et des ateliers vont réunir des chercheurs, des doctorants, des décideurs, des gestionnaires de terrain et des acteurs socio-économiques intéressés par le devenir de la biodiversité en Afrique subsaharienne.
Les objectifs d'ACCB 2016 sont multiples : présenter un état des lieux de la recherche sur les scénarios de la biologie de la conservation en Afrique et identifier des enjeux et questions de recherche, en lien avec les attentes des acteurs locaux ; permettre le développement de nouveaux partenariats et favoriser l'émergence de projets de recherche impliquant des chercheurs du Nord et du Sud, et des acteurs locaux de la gestion et de l'utilisation de la biodiversité, projets susceptibles d'apporter de nouveaux outils d'aide à la décision et à la gestion d'ici quelques années ; fournir des éléments de réflexion pour la mise en place de SCB en Afrique et examiner avec les acteurs africains comment se mobiliser face à cet enjeu. Cette manifestation va accueillir environ 600 personnes des jeunes chercheurs, des experts, des enseignants de tous les continents pour venir communiquer leurs résultats de recherche en relation avec la conservation et les mettre à la disposition des gestionnaires. Elle sera aussi ouverte au grand public, surtout les enfants, à travers des expositions des dessins en marge des journées.