La Faculté des Sciences d'El Jadida relevant de l'Université ChouaibDoukkali, la Société de la Biologie de la Conservation de Washington (USA) et sa Section Afrique organisent le 3ème Congrès Africain de Biologie de la Conservation sous le thème : « la Biologie de la Conservation en Afrique : Les défis de la mondialisation et changements climatiques» et ce, du 1èrau 08 septembre 2016 prochain à la dite faculté des sciences d'El Jadida. Selon les organisateurs de ce grand rendez-vous des sciences de l'écologie en Afrique et des experts concernés par la biologie de la conservation en ces temps de la mondialisation et des changements climatiques, cet événement est très significatif dans un contexte africain et mondial marqué par la nécessité de décliner, à des échelles régionales et locales, les accords internationaux en faveur d'une meilleure gouvernance de la biodiversité. Selon eux, les changements climatiques, la désertification, la sécheresse et la perte de la diversité biologique sont autant de problèmes auxquels le continent africain est confronté et la combinaison de ces effets majeurs et les moyens susceptibles d'y faire face permettront de tester les efforts de développement des pays africains et des pays en voie de développement. Pour ces hommes de la science, le fait de mieux comprendre les mécanismes à l'origine de l'érosion de la biodiversité, et notamment les effets des changements globaux rien qu'à lui seul représente un enjeu scientifique majeur pour enrayer ces processus préoccupants. En effet, les composantes de la biodiversité, qui connaissent un essor important depuis la fin du 2ème millénaire, sont autant d'outils innovants qui permettent aux décideurs et gestionnaires d'atténuer les pressions sur la biodiversité et aussi d'explorer les impacts potentiels actuels et les différentes opportunités de développement socio-économique. La maitrise de ces composantes de la biodiversité permet d'anticiper et d'endiguer les éventuelles crises. Pour se faire donc et afin de mieux approfondir les débats, la Faculté des Sciences d'El Jadida accueillera durant huit jours quelques 500 participants chercheurs, experts et enseignants représentant 35 pays issus des 5 continents dont : Algérie, Belgique, Benin, Botswana, Burundi, Cameroun, République démocratique du Congo, Cote d'ivoire, France, Allemagne, Ghana, Hongrie, Inde, Kenya, Liberia, Madagascar, Malawi, Malaysia, Maroc, Namibie, Népal, Nigeria, Rwanda, sierra Leone, Afrique du sud, Espagne, Soudan, suède, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Angleterre, Etat Unies, Zimbabwe, Somalie, Mexique qui se sont donné rendez-vous à El Jadida pour prendre part à des conférences, des cours théoriques, des tables rondes et des ateliers qui réuniront ces chercheurs avec des décideurs, des gestionnaires de terrain et des acteurs socio-économiques concernés par le devenir de la biodiversité en Afrique subsaharienne. Les objectifs du 3ème Congrès Africain de Biologie de la Conservation (ACCB 2016) donc sont multiples et variés à savoir : présenter un état des lieux de la recherche sur les composantes de la biologie de la conservation en Afrique et identifier les enjeux en lien avec les attentes des acteurs locaux ; aboutir à un nouvel accord africain sur le climat, universel, durable et applicable à tous les pays africains permettre le développement de nouveaux partenariats et favoriser l'émergence de projets de recherche impliquant des chercheurs du Nord et du Sud, et des acteurs locaux de la gestion et de l'utilisation de la biodiversité via les changements climatiques. Ces projets seront susceptibles d'apporter de nouveaux outils d'aide à la décision et à la gestion d'ici quelques années ; fournir des éléments de réflexion pour la mise en place de la COP 22 au Maroc et examiner avec les acteurs africains comment se mobiliser pour faire face à cet enjeu. Ce congrès auquel prendront part des chercheurs, des politiciens, des élus et des représentants de la société civile s'inscrit dans le cadre de l'adhésion de l'Université Chouaib Doukkali et particulièrement la Faculté des Sciences, dans le dynamisme nationale pour réussir la 22ème Conférence des Parties à la Convention sur les Changements Climatiques (COP 22) qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. Et dans ce cadre, du 1èr au 04 septembre 2016, 5 ateliers avec 7 cours théoriques et 2 tables rondes seront organisés aux profits des étudiants chercheurs et des décideurs. Ils seront animés par des chercheurs de différents pays. Cette occasion sera une opportunité pour les chercheurs afin de communiquer leurs résultats en relation avec la conservation et de les mettre à la disposition des gestionnaires. Elle sera aussi ouverte au grand public, surtout les enfants, à travers des expositions, des dessins,.... en marge des journées. Pour en savoir plus, nous avons abordé Pr Rguibi Idrissi Hamid enseignant de formation universitaire supérieure en Génie d'Ecologie titulaire d'un PhD à l'Université Karl Von Ossietzkyen Allemagne, en 2002, et d'un PhD en biologie de la conservation, à Université de Barcelona, en 2007, et qui est, actuellement, enseignant chercheur à la faculté des Sciences d'El Jadida et Général Chair ACCB 2016- COP22 qui a bien voulu nous accorder une interview.