Le Conseil Supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, conduit par M. Ali Amhane, Mme Rabiâa Naciri et Mohamed Chouaïbi, membres du Conseil Supérieur, a ouvert jeudi à la ville des Arts de Safi, en présence du wali de la région et du directeur de l'AREF Doukkala Abda, le grand débat sur "la réhabilitation du système d'éducation, de formation et de recherche scientifique". Cette importante manifestation a connu la participation de plusieurs intervenants institutionnels, élus et députés, représentants des partis politiques, des syndicats et de la société civile, ainsi qu'un bon nombre d'acteurs économiques. Ouvrant le bal de cette rencontre, Mme Naciri, a souligné que ce dialogue régional vise la mobilisation de toutes les parties prenantes en vue d'une implication collective dans la promotion de l'école marocaine et le renforcement, selon une approche participative, de l'engagement continu pour la mise en œuvre des projets y afférents. Cette rencontre, a-t-elle précisé, ambitionne de partager les diagnostics établis par le Conseil en vue de donner la priorité aux propositions visant l'évaluation du système éducatif dans le cadre d'une interaction permanente avec les acteurs régionaux et locaux pour l'élaboration des fondements et objectifs du rapport stratégique sur la réforme globale du secteur et l'amélioration de sa qualité. S'agissant des prérogatives du Conseil et des domaines de son intervention, Mme Naciri a mis l'accent sur l'impératif de faire le distinguo entre quatre piliers, en l'occurrence les missions des encadrants, la gouvernance, la mise en place du dispositif juridique et organisationnel, et la réflexion et l'analyse stratégique de la place sociale de l'Ecole et de ses missions, ainsi que du rôle de l'Université et des fonctions de la recherche scientifique. Prenant la parole M. Chouaïbi, a pour sa part dressé un exposé exhaustif, mettant en exergue certains éléments des résultats du rapport analytique sur le bilan de la mise en œuvre de la Charte nationale de l'éducation et de la formation (2000-2013). Il a passé en revue les principaux acquis réalisés dans le cadre de la réhabilitation du système éducatif en termes de généralisation de l'enseignement, de mobilisation des ressources, de promotion de l'équité et de l'égalité, de l'apprentissage et de la qualité de l'encadrement scolaire, en plus des approches pédagogiques et de la gouvernance et de la gestion de la chose éducative. M Chouaïbi a par la suite évoqué les difficultés et obstacles entravant la mise en application optimale des programmes éducatifs, notamment ceux liés à la conception de la réforme, à la participation et à l'implication des acteurs concernés, aux mécanismes de vigilance, de suivi et d'évaluation et aux programmes de formation. Dans le même ordre d'idées, il a donné un aperçu sur les principaux axes proposés pour une réflexion proactive sur la réforme du système éducatif, soulignant à cet effet l'importance de la généralisation, de la qualité et du droit à l'éducation-formation, la question des programmes, des méthodes et des formations, et le rôle prépondérant des acteurs éducatifs en matière d'enseignement, d'encadrement, d'orientation, de planification et de gestion, etc. Les débats de cette rencontre ont été par la suite émaillées par une série d'interventions qui se sont longuement attardées sur un certain nombre d'autres déficiences. Des débats francs et forts chauds ont porté notamment l'abandon et le décrochage scolaires, les sureffectifs, la faiblesse des infrastructures pédagogiques, la violence en milieu scolaire, la formation, la détérioration du niveau des apprenants, les limites du soutien social et l'absence d'une adhésion large et efficiente des collectivités locales et des autres partenaires, prélude essentiel pour mettre l'Ecole au cœur des préoccupations nationales et locales, etc. Rappelons que les débats sur la réhabilitation du système d'éducation, de formation et de la recherche scientifique, sont organisés du 14 au 30 octobre dans l'ensemble des régions du royaume