Depuis quelques semaines, presque tous les trottoirs espaces pour piétons, chaussées sont squattés par les Ferrachas ou sont encombrés par les tables et chaises des cafés, des voitures ou carrément annexés comme s'ils faisaient partie de la propriété privée de ceux qui les ont annexés. Les habitants, les commerçants et les propriétaires des magasins de la ville ne cessent de se plaindre à qui veut les entendre, mais comme on dit en arabe « âla mane tâaoud zabourak Adaoud ». Il y a quelques jours, un sit-in de protestation des commerçants du marché Allal El Kasmi, de la place El Hansali et de l'avenue Zerktouni a eu lieu devant la Préfecture et devant le deuxième arrondissement pour protester contre le commerce anarchique des ferrachas qui obstruent tous les passages. Ils crient haut et fort que « la plaie des Ferrachas » se fait sous «la bénédiction» de certains. Ils avancent même que ces marchands ambulants, qui inondent la ville de produits de qualité diverse, ont la nette conviction que leur étalage sur l'espace public est un droit acquis vu qu'ils donnent du bakchich à plusieurs personnes, forces de l'ordre, responsables (20 DH par jour pour chaque ferrache et entre 50 et 100 DH chaque samedi- Faîtes le calcul) … C'est l'anarchie totale. Allez voir du côté de la place El Hansali, Allal El Kasmi, Zerktouni, Essafaa, El Barkaoui, Saâda, Lalla Zahra, Boulevard Mohammed V et le boulevard Jamiae Al Arabia. Votre virée de ces côtés là doit être pédestre. Utiliser un véhicule relève du suicide. À maintes reprises, des promesses ont été données par les autorités pour agir et trouver des solutions. Malheureusement, ces promesses n'ont pas été tenues jusqu'à maintenant après des mois et des mois d'attente. Par conséquent, les commerçants ont ras-le-bol vu le laxisme et l'inaction des autorités à trouver des solutions définitives. C'est vrai que les Ferrachas ont imposé leur diktat, mais les commerçants eux aussi ont participé soit directement ou indirectement dans la propagation du phénomène du commerce informel. Avez-vous vu ce que font certains commerçants de la place El Hansali la nuit ? On se croirait qu'on est dans le souk rural Ouled Bouâziz… N'est-il pas temps pour les services concernés et surtout les autorités provinciales et locales de mettre fin à cette "siba"? Mais en fait savez-vous où on peut trouver Sa Sainteté le Maire de la ville ? Ne doit-il pas agir ? Peut-être qu'il applique la devise « khoukoum magade âla sdâe » !!! Messieurs les responsables ; messieurs les gérants de la ville, vous devez imposer des règles très rigoureuses et très sévères d'étalage pour libérer ces chaussées et ces trottoirs squattés par ces Ferrachas, ces boutiquiers et ces cafetiers. Il est donc temps de trouver des solutions adéquates et d'appliquer la loi si on veut soigner la qualité de vie à El Jadida au lieu d'appliquer la politique du « maquillage sur la morve ». La politique d'œil de "mica" envers ce chaos, cette siba sonne comme un aveu d'impuissance des pouvoirs publics.