Les œuvres de l'artiste sont présentées dans le cadre d'une exposition collective à El Jadida jusqu'au 8 août. Ses sculptures peuplent l'espace public d'El Jadida et s'étendent même jusqu'à la plage de Sidi Bouzid, Casablanca ou Nador. Les habitants de la ville et de sa région reconnaissent ses créations sans pour autant connaître le créateur, c'est l'artiste Mohamed El Aadi, le sculpteur mystérieux d'El Jadida. D'ailleurs, El Aadi se sent un peu étranger dans cette cité à laquelle il a donné le meilleur de lui-même pour lever ses couleurs très haut et dans différents coins du monde. Malgré sa déception, El Aadi explique «cela n'empêche pas de continuer à aimer El Jadida ». Pour rendre à sa ville son rayonnement d'antan, El Aadi continue de créer et de persévérer dans son travail. Ses dernières œuvres sont exposées jusqu'au 8 août dans une installation à Mazagan. En créateur assidu, il puise dans son vécu et son imaginaire pour donner naissance à des œuvres uniques qui ne se ressemblent que dans leur beauté. Racontant des histoires et traduisant des émotions, les sculptures signées Mohamed El Aadi sont des souvenirs racontés à travers la terre, le marbre ou le bois. Ce sont parfois des hommages rendus à des hommes et des femmes. Le matériau, sobrement brut, prend la forme complexe d'une mise en scène poétique. El Aadi choisit la matière pour s'en imprégner, se l'approprier puis la recréer à travers des œuvres surprenantes. Sculpteur autodidacte, Mohamed El Aadi façonne un univers qui lui est propre en travaillant la terre glaise, la pierre et surtout le bois, son matériau de prédilection. « Je n'aime pas parler de mes œuvres mais c'est à chaque spectateur de l'interpréter comme il veut et de lui donner les qualificatifs qu'il y voit et ressente pour elle les émotions qu'il ressent », explique-t-il. Sous ses mains, la masse brute et rugueuse se transforme en une forme nouvelle, d'une flexibilité toute poétique qui parvient à révéler les sentiments humains les plus forts grâce à des lignes épurées qui vont à l'essentiel sans laisser de place aucune au superflu. Ce n'est pas pour autant que ses créations fassent partie de l'espace urbain de certaines villes. A El Jadida, elles occupent une place importante dans le paysage des espaces les plus fréquentés de la ville. Erigées dans des jardins, elles sont imposantes par leur taille et marquantes par leur esprit. Séductrices, les sculptures d'El Aadi, par leur charme, attirent le spectateur et attisent sa curiosité pour qu'un dialogue naisse entre l'œuvre et l'homme. Dès 1988, ses travaux ont suscité l'intérêt du public pour qu'ils prennent place dans les espaces publics. Né en 1959, M'hamed El Aadi est un artiste sculpteur marocain autodidacte qui s'est fait son chemin dans l'art de la sculpture. Que ce soit au niveau des commémorations, des expositions individuelles ou collectives, tant au Maroc qu'à l'étranger, ou à travers les symposiums locaux ou sous d'autres cieux, M'hamed El Aadi s'est toujours distingué en tant qu'artiste confirmé et de grand talent.
Une exposition estivale Ils sont plus d'une vingtaine d'artistes à exposer leur travaux à Mazagan. Peintres, sculpteurs et installateurs ont réuni leurs œuvres dans le même espace sous le signe du partage et de la créativité. Organisée par Maroc Premium, cette grande exhibition se tient jusqu'au 7 août prochain. Les artistes sont principalement issus des villes d'Azemmour et d'El Jadida, une région qui a toujours été une muse pour les écrivains et les artistes. Un parcours à travers des installations différentes mais tout aussi intéressantes attend le public. Qu'il soit amateur ou fin connaisseur, il sera surpris par l'étendue du talent des artistes marocains et de leur imagination. En plus des installations, le public a droit à une exposition qui réunit des dizaines de toiles d'artistes de la région mais d'ailleurs également. Ces derniers ont en effet invité des plasticiens de Casablanca, Rabat, Oujda et Montpellier pour les accompagner dans cette manifestation estivale qui fête la diversité, le partage artistique et la convivialité.