Les indicateurs relatifs aux échanges extérieurs pendant les huit premiers mois de l'année en cours dégagent une aggravation du déficit de la balance commerciale de 12.683 MDH. Cette aggravation du déficit commercial est due à une augmentation des importations plus importante que celle des exportations. La hausse des importations de 10,2% est imputable à l'accroissement des acquisitions de la totalité des groupes de produits, principalement des achats de biens d'équipement (8.736 MDH), de produits énergétiques (8.468 MDH) et de produits finis de consommation (4.401MDH). Ces trois groupes représentent 73,9% de la hausse totale des importations. Du côté des exportations, elles ont enregistré une hausse de 10,2%. L'analyse de la hausse montre qu'elle est la résultante de tous les secteurs, essentiellement le secteur automobile (6.574 MDH), des phosphates et dérivés (5.058 MDH). Ces deux secteurs contribuent à hauteur de 70,2% dans la hausse totale des exportations. Les secteurs de l'agriculture et agro-alimentaire et de l'aéronautique augmentent respectivement de 1.684 MDH et de 1.188 MDH. A noter que par rapport à la même période de l'exercice 2017, le déficit commercial a régressé de 9,19%. Le taux de couverture se stabilise à 56,6%. Ce déficit structurel de la balance commerciale témoigne d'un problème de compétitivité dont pâtissent les entreprises nationales qui n'arrivent pas à s'accaparer des parts de marché importantes à l'international. Flux financiers : Les IDE affichent une baisse de 18,6% S'agissant des flux financiers, les recettes MRE s'élèvent à 44.875MDH contre 44.452MDH un an auparavant en légère progression de 1% ou 423MDH. De même, les recettes touristiques augmentent de 1,2% ou 575MDH (48.580MDH contre 48.006MDH une année auparavant) et les dépenses s'accroissent de 9,9% ou +1.182MDH (13.092MDH contre 11.910MDH). Ainsi, le solde de la balance voyages recul légèrement de 1,7% ou -608MDH : 35.488MDH au lieu de 36.096MDH à fin août 2017. Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) enregistre une baisse de 18,6% ou 3.330 MDH: 14.599MDH contre 17.929MDH à fin août 2017. Ce résultat s'explique par la baisse des recettes (-1.729MDH) associée à l'accroissement des dépenses (+1.601MDH ). A signaler que ces dépenses sont constituées à hauteur de 36,6% de remboursements d'instruments de dettes.