Les résultats affichés par les sociétés cotées au terme du 1er semestre 2021 attestent d'une reprise globale de l'ensemble des secteurs. D'après les analystes de BMCE Capital Global Research (BKGR), cette reprise conjuguée à la non-récurrence des contributions au Fonds Covid-19 et à l'allègement du coût du risque aboutit à un bond de la capacité bénéficiaire de +2x à 14,6 Mds de DH. Au terme du S1 2021, les sociétés cotées affichent un chiffre d'affaires global en progression de +7,5% à 126,7 Mds de DH porté essentiellement par la reprise de l'activité des industries (+10% à 80,1 Mds de DH) couplée à une légère amélioration des revenus des financières (+1,7% à 34,9 Mds de DH) ainsi qu'à la progression des primes émises brutes du secteur Assurances & Courtage (+8,9% à 11,6 Mds de DH). Par plus gros contributeurs, les Financières drainent 27,5% des revenus au premier semestre 2021, suivies par Maroc Telecom avec 15,6%, les assurances avec 9,3%, les valeurs agroalimentaires avec 9,9% et les opérateurs gaziers ainsi que les spécialistes des matériaux de construction avec 6,6% chacun. Source : BKGR Le CA cumulé au S1 2021 surperforme le niveau enregistré au 1er semestre 2019 avec des revenus globaux de 126,7 Mds de DH (+2,3%) alors que 41 sociétés ont réussi à drainer au S1 2021 un chiffre d'affaires supérieur à celui du S1 2019 (considéré normatif). Dans une ample mesure, le résultat d'exploitation global enregistre une hausse de +21,2% à 32,8 Mds de DH. Par branche d'activité, le résultat d'exploitation des industriels ressort en amélioration de +17,2% à 13,9 Mds de DH. Pour leur part, les financières affichent un RBE en hausse de +21,8% à 17,8 Mds de DH grâce à un allègement de -13,6% des charges générales d'exploitation à 16,8 Mds de DH (un coefficient d'exploitation de 49,2% au S1 2021 contre 57,9% au S1 2020) suite à la non-récurrence de l'impact négatif lié aux contributions au Fonds COVID-19 (un montant brut de 2,9 Mds de DH au S1). « Retraité des Dons, le RBE se serait amélioré seulement de +1,8%. Enfin, le Résultat Technique des compagnies d'assurances et de courtage ressort en hausse de +87,2% à 1,1 Md de DH », annoncent les analystes de BKGR. Profitant d'une reprise de l'activité de l'ensemble des secteurs et de la non-récurrence des contributions au Fonds COVID-19 et de l'allégement du coût du risque, la capacité bénéficiaire globale enregistre un bond de +2x à 14,6 Mds de DH. Hors impact des cotisations au Fonds COVID-19, le RNPG semestriel des sociétés cotées ressort en hausse de +31% au S1 2021. Evolution de la capacité bénéficiaire par branche d'activité Le RNPG des sociétés industrielles affiche une forte progression de +84,2% à 7,5 Mds de DH Retraité des contributions au Fonds COVID-19, l'évolution du RNPG des industries se serait établie à près de 20%. Le RNPG des financières progresse de +2,2x à 6,3 Mds de DH en raison principalement de l'amélioration de 33% du coût du risque à 5,9 Mds de DH suite à une année 2020 marquée par un renforcement du provisionnement des Banques lié à la crise sanitaire. Notons que le taux du coût du risque s'établit à 1,2% au S1 2021 contre 1,9% au S1 2020, soit un niveau qui demeure supérieur à celui observé au S1 2019 (0,8%). Dans une moindre mesure, la hausse de la contribution des filiales à l'international de près de 380 MDH est également à signaler. Retraité des Dons, le RNPG des financières se serait apprécié de +37%. Enfin, la capacité bénéficiaire du secteur Assurances/Courtage s'apprécie de +3,1x à 834,2 MDH grâce principalement au redressement du RNPG de WAFA ASSURANCE à 362 MDH au S1 2021. « L'analyse du breakdown de l'évolution de la capacité bénéficiaire au S1 2021 fait ressortir une contribution positive provenant à hauteur de : x 55% de la non-récurrence des dons au Fonds COVID pour un montant net de 3 962 MDH ; x 40% de la baisse du coût des risques pour les financières pour 2 931 MDH ; x Et, de 5% de l'amélioration des résultats opérationnels des valeurs cotées pour 559 MDH des GPL et des cimenteries ayant permis de contrebalancer le repli des performances de MAROC TELECOM et du secteur minier », explique BKGR. En termes de rentabilité, la capacité bénéficiaire de la cote casablancaise retrouve pratiquement son niveau pré-pandémie avec un différentiel pour le RNPG global de seulement -4% entre le S1 21 et le S1 19. Cette évolution demeure toutefois à nuancer, certains secteurs (mines, distribution spécialisées, chimie, pharma, etc.) ayant particulièrement bien performé durant cette période de crise comme en atteste leur niveau de croissance à 2 chiffres entre 2019 et 2021.